Gekko Gourmet (2,8 M€ de CA en 2017) s’est fait une petite renommée dans le Var, en tant que traiteur pour les barbecues et les apéritifs. L’entreprise poursuit son développement : en 2018, elle a investi 2,5 millions d’euros sur le Plateau de Signes et a pris possession de son nouveau site de production. Ce fabricant et distributeur de grillades, tartinades et charcuteries, a vu le jour il y a dix ans. Aujourd'hui, elle passe à la vitesse supérieure et se lance en franchise.
« Nous avons triplé notre surface de production et avons une totale maîtrise de nos produits. Nous comptons aujourd’hui cinq boutiques, une en propre et quatre autres dans lesquelles nous sommes actionnaires minoritaires. Nous avons l’expérience suffisante pour valider le format de boutique le plus opportun et accueillir des franchisés », explique Patrick Padel, président et cofondateur de Gekko Gourmet. Depuis le 7 janvier, la boutique historique de l’enseigne, basée à Six-Fours-les-Plages, près de Toulon, est réaménagée de fond en comble pour accueillir le concept de magasin qui servira de modèle aux futures franchises.
Une première ouverture en 2019
Patrick Padel prévoit une première ouverture cette année, puis entre trois et quatre les années suivantes. Principalement en Région Sud, car le « concept cultive une forte image méditerranéenne ; nous voulons aussi être performants dans l’accompagnement de nos franchisés et nous voulons participer à la création d’emplois localement. » Chaque boutique génère en effet deux à trois emplois à temps plein dès la première année et peut doubler ses effectifs en été.
Quant à l'entreprise Gekko Gourmet, elle emploie déjà 15 personnes (et un total de 30 avec les boutiques) et renforcera aussi ses effectifs. Côté business, les magasins peuvent espérer réaliser un chiffre d’affaires minimum de 350 000 euros la première année, 480 000 euros la deuxième et 600 000 euros en année 3. « À Six-Fours, la boutique réalise à elle seule 1,1 M€ hors taxes de chiffre d’affaires, elle emploie 4 personnes en CDI et 6 personnes supplémentaires en été », précise le dirigeant.
20 boutiques en cinq ans
Ce développement en franchise est un axe stratégique fort, mais les deux fondateurs tiennent tout autant à la « taille humaine » de leur entreprise. Ils ambitionnent de compter une vingtaine de boutiques, de 140 à 200 m², d’ici à cinq ans. « Nous n’avons pas la nécessité de faire du volume pour être rentables. Nous n’en avons pas l’envie non plus : nous ne voulons pas y perdre notre âme, ni notre qualité. » Sans même communiquer, l’enseigne compte déjà quatre franchisés potentiels. Un nouveau site web sera dévoilé au printemps pour appuyer cette nouvelle orientation et le dirigeant prévoit aussi de participer au Salon de la franchise en 2020.
L’entreprise qui réalise 70 % de son chiffre d’affaires avec les produits issus de sa production (saucisses, brochettes, plats cuisinés, antipasti, salaisons) veut garder un esprit artisanal et l’une des facettes de son identité, que revendique Patrick Padel : « Aller à contre-courant de l’hyperspécialisation avec la volonté de reprendre en main le métier de la création. »
