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Gangz : « Pendant une levée de fonds, il faut avoir une vision claire de ce que l’on veut faire »
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Gangz : « Pendant une levée de fonds, il faut avoir une vision claire de ce que l’on veut faire »

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L’agence de mannequins Gangz ambitionne d’être la première agence en ligne permettant de mettre en relation professionnels et mannequins. Elle a levé plus de 800 000 euros depuis 2018.

Anne Davené, à gauche et Marie Michaud, les deux fondatrices de Gangz — Photo : D.R.

L’agence de mannequins en ligne niçoise Gangz a vu le jour en août 2016, créée par deux co-fondatrices, Marie Michaud et Anne Davené. Deux jeunes femmes issues de l’univers du recrutement de mannequins. Elles ont notamment créé, il y a sept ans, le concours New Fashion Generation, qui mobilise près de 80 000 candidats par an.

Digitaliser le mannequinat

« Avec le développement des réseaux sociaux, les besoins en mannequins se sont démultipliés. Il y a une forte demande d’images, de communication. Il est nécessaire de trouver des profils qui ressemblent davantage à monsieur ou madame Tout-le-monde. Or, le mannequinat est un métier qui n’est pas du tout digitalisé. Nous avons voulu être la première agence de mannequins en ligne, destinée aux professionnels, en nous positionnant sur trois métiers : mannequin, figurant et hôtesse », rappelle Marie Michaud.

Pour leurs premiers pas, les jeunes femmes ont commencé à réunir 115 000 € en love money. Elles ont également décroché la Bourse French Tech et Bpifrance les a accompagnées. « Cette première levée de fonds nous a permis de développer la première version de notre site, qui a été mise en ligne en janvier 2018. En mai de la même année, nous avions déjà recruté 3 000 personnes sur la plateforme et nous avons ouvert le booking aux professionnels, comme Longines, Endemol ou L'Oréal. Notre premier contrat a concerné quatre mannequins pour Garnier. »

De l'importance du business plan

Aujourd’hui, Gangz compte 35 000 comptes ouverts, dont 5 000 actifs. « Nous travaillons dans un cadre légal strict. Comme une agence traditionnelle, nous sommes employeurs, nous éditons des contrats de travail, tout est transparent, et nos clients n’ont pas de démarche sociale. Tout est pris en charge par notre équipe de douze personnes. »

En 2018, après avoir réalisé la preuve de concept, Gangz, accompagnée depuis le début par PFactory, avait besoin de passer la vitesse supérieure pour acquérir davantage de profils et répondre plus largement aux demandes. La start-up a ainsi levé 715 000 €, en décembre 2018, auprès de Provence Business Angels, de PFactory, de Région Sud Investissement, d’Investessor et de clubs de business angels parisiens.

« Nous y avons travaillé pendant six mois. C’est un marathon qui prend beaucoup de temps. Il faut avoir une vision claire de ce que l’on veut faire, être bien préparé, connaître ses chiffres. Le business plan doit être cohérent et réaliste. Il ne faut pas oublier qu’ensuite, il va falloir le réaliser », explique Marie Michaud. Gangz vise les 8 M€ de CA d’ici à trois ans.

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