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Frach, la première plateforme généraliste au service du made in France
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Frach, la première plateforme généraliste au service du made in France

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La marketplace Frach a vu le jour en fin d'année 2020, offrant une nouveau canal de distribution aux entreprises du made in France. Avec déjà plus de 2 000 produits référencés, son dirigeant, Jan Prudik, espère en compter 12 000 à 15 000 d'ici à la fin de l'année tout en imposant son modèle, vertueux pour l'environnement et l'économie locale.

Jan Prudik (au centre) a lancé la marketplace Frach en novembre 2020, avec sa femme Eve. Ensemble, ils ont déjà créé quatre emplois. — Photo : FRACH

Frach, pour acheter français en verlan, annonce la couleur : sur cette place de marché généraliste, tout est fabriqué en France, de la montre au scanner de vin, des bougies au décapsuleur. Cette première plateforme généraliste made in France a vu le jour 2020 : l’entreprise a été créée au printemps, lors du premier confinement et la plateforme a été ouverte le 5 novembre 2020.

Made in France et "locavore"

Et ce n’est pas la crise sanitaire qui aurait pu arrêter son dirigeant, Jan Prudik, de se lancer dans cette nouvelle aventure entrepreneuriale : « Le projet remonte à 2018 et avec la crise, nous avons assisté à un retour en force des produits fabriqués en France. Certes, l’environnement est de fait beaucoup plus concurrentiel qu’il y a quelques mois, mais à la différence de nombreux autres sites internet, Frach n’a pas été créé sur un coup de tête. Le développement sur mesure de la marketplace, soutenu par Bpifrance à hauteur de 15 000 euros, compte 1 000 catégories et a pris plusieurs mois de travail. Encore aujourd’hui, nous sommes capables de la faire évoluer pour y ajouter des fonctionnalités demandées par nos vendeurs », souligne Jan Prudik, déjà fondateur du magasin de piscines Ocealia de Cavaillon, dans le Vaucluse et d’un site d’e-commerce de joints d’étanchéité.

Au-delà de son ancrage made in France, le site imaginé par le dirigeant vauclusien adopte aussi une démarche "locavore" en proposant la géolocalisation des vendeurs par région. « Pour les consommateurs, de plus en plus réceptifs à l’ineptie économique et écologique que constitue un achat de quelques euros, fabriqué en Asie, nous proposons une alternative locale aux géants de la distribution, un commerce qui protège l’activité et les emplois locaux », déclare Jan Prudik.

Une plateforme en évolution

Au lancement, la plateforme comptait 70 vendeurs référencés. « Aujourd’hui, nous approchons les 150 vendeurs présents sur le site pour plus de 2 000 produits proposés, des cosmétiques, des articles textiles, des produits culturels ou informatiques et depuis peu des œuvres d’art et un catalogue dédié au zéro déchet. Quelques marques connues nous font déjà confiance, comme les montres Gustave & Cie, les soins Avril ou Ynaé. » D’ici la fin de l’année 2021, le dirigeant espère compter 12 000 à 15 000 produits, proposés par environ 500 vendeurs, et ainsi générer l’équivalent de 2 millions d’euros de ventes, quand l’e-commerce en France était estimé en 2019 à plus de 100 milliards d’euros, selon la CCI du Vaucluse.

Avec un modèle économique basé sur un abonnement, couplé à une commission sur les ventes, Frach espère réaliser un peu plus de 300 000 euros de chiffre d’affaires lors de son premier exercice. « Ensuite, lorsque notre place de marché sera bien référencée et suffisamment connue, nous envisagerons alors une deuxième étape de notre développement, en proposant à nos vendeurs d’intégrer leur stock, et toute la logistique, de la préparation de commande à l’emballage, en passant par l’expédition et le service client », détaille l’entrepreneur. Des services supplémentaires, implantés en France, qui permettront de réaliser de nouveaux recrutements, alors que Frach a déjà permis la création de deux postes de commerciales sédentaires et de trois contrats en alternance pour la communication digitale.

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