Femmes engagées : «Il faut s'investir dans les CCI»
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Femmes engagées : «Il faut s'investir dans les CCI»

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Femmes. Le Collectif Femmes engagées vient de voir le jour avec pour ambition de sensibiliser les femmes chefs d'entreprises à l'engagement et à la prise de mandat.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Un collectif regroupant six des quinze réseaux féminins liés à l'entreprenariat (Altafemina, Entrepreneurielles, Fares, Femmes cheffes d'entreprises (FCE), Provence Pionnières, PWN) que compte que le département des Bouches-du-Rhône, a récemment vu le jour. Baptisé Collectif Femmes Engagées, il a été créée à l'initiative de femmes élues aux chambres de commerce de Marseille et d'Arles, de chefs de file de réseaux féminins avec notamment pour ambition de sensibiliser les femmes dirigeantes sur les prochaines élections aux CCI. « Actuellement, à la chambre de commerce Marseille-Provence, sur soixante mandats, il n'y a que sept élues. Pour les prochaines élections, avec l'instauration de la parité, il pourra y avoir 22 femmes élues à la Chambre », précise Delphine Defrance, élue à la CCIM-P, vice-présidente en charge du Développement Durable, qui préside le tout nouveau Collectif. « Trop souvent, l'absence de femmes est justifiée en expliquant " elles ne veulent pas s'engager... " C'est faux. Il faut qu'il y ait des candidates pour tous ces postes et il faut aussi, qu'ensuite, on leur laisse la place d'agir. Il y a souvent un double discours sur l'engagement, mais ne dites surtout pas que les femmes ne veulent pas s'engager ». Selon Delphine Defrance, un mandat nécessite au moins deux jours par mois, mais l'implication peut conduire à y consacrer davantage de temps.




« C'est avant tout une question d'organisation »

« Cela dépend beaucoup des représentations que l'on accepte. Il y a aussi de nombreuses réunions auxquelles il est nécessaire d'être présente. Quand on prend un mandat, il faut s'investir dans les projets. Personnellement, je consacre plus d'une journée par semaine à la CCI ». Delphine Defrance, qui dirige depuis 2004 le bureau d'études spécialisé en ingénierie environnementale Ekos, basé à Aix-en-Provence, Toulouse et présent en Ile-de-France. « C'est avant tout une question d'organisation. Cela apprend à déléguer et aux équipes à être autonomes. C'est aussi un enrichissement personnel. Nous participons à la vie du territoire ». La création du Collectif ne vient pas rajouter une nouvelle structure là où quinze associations existent déjà. « Le but n'est pas de créer un réseau de plus mais au contraire de donner une lisibilité à l'ensemble de ces réseaux », ajoute Delphine Defrance. Le 11 mai dernier a ainsi été organisé un petit-déjeuner d'information afin d'expliquer aux futures mandatables pourquoi et comment faire pour s'engager. « Les femmes représentent 45 % de la population active et 30 % des créateurs et des chefs d'entreprises et, pourtant, seulement 10 à 15 % détiennent aujourd'hui en France des mandats économiques », conclut la dirigeante.



Didier Gazanhes

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