Europe Technologies : Un partenariat avec le Chantier Naval de Marseille
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Europe Technologies : Un partenariat avec le Chantier Naval de Marseille

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Le Nantais pose un pied stratégique en Méditerranée et renforce un peu plus ses parts de marché sur un marché de niche à forte valeur ajoutée.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Les quelque 300 méthaniers qui parcourent le monde pourront désormais faire escale à Marseille pour faire réparer leurs cuves GNL à membrane. Affichant 24 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2015, Chantier Naval de Marseille vient de signer un partenariat préférentiel avec le Nantais Europe Technologies. Une belle opération pour l'ETI de Carquefou qui gagne une place stratégique face à ses quatre autres concurrents, alors qu'il s'est lancé sur ce marché de niche il y a tout juste trois ans. Cette activité de réparation de cuves GNL représente, pour le moment, entre 5 et 10 % du chiffre d'affaires du groupe de 350 salariés organisé en huit filiales, qui réalise autant des pièces en composites, que des projets mécaniques, de l'usinage ou du traitement de surface dans les domaines de la défense, l'aéronautique, le naval ou l'agro alimentaire. Mais ce secteur pourrait représenter bien plus à l'avenir pour Europe Technologies. À Marseille, Europe Technologies vise aussi à réparer, à l'avenir, des navires utilisant le gaz naturel liquéfié en tant que carburant marin avec des réservoirs en technologie membrane.

Un pied à terre stratégique en Méditerranée

Sur ce marché de niche, le potentiel est en effet énorme. Pour le chantier chaque arrêt technique de méthanier peut représenter plusieurs millions d'euros de chiffre d'affaires. « Potentiellement, une vingtaine d'arrêts techniques de méthaniers peuvent se faire en Europe, et donc à Marseille », précise Olivier Brière, responsable du développement commercial export pour Europe Technologies. Ce pied à terre en Méditerranée est stratégique pour le Nantais. « Notre objectif est d'être présent sur tous les continents. Pour le moment, c'est à Singapour que nous travaillons le plus, puis au Qatar, pour des armateurs français ou internationaux », note Olivier Brière. Jusqu'ici, seul le chantier naval DAMEN de Brest, avec qui travaille aussi Europe Technologies, avait l'autorisation, les compétences et la taille nécessaire pour accueillir ces mastodontes de 300 à 400 mètres. Historiquement, c'est la France qui a construit en premier des méthaniers. Le port de Saint-Nazaire avait d'ailleurs produit les trois derniers made in France, en 2006. Depuis, toute la fabrication se déroule en Asie. Et la plupart des réparations aussi.

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