L’épidémie de coronavirus ne freine pas les ambitions d’Euclyde Data Centers. Ni la marche en avant de cette PME spécialisée dans l’exploitation de data centers : elle vient de faire entrer des investisseurs financiers à son capital.
Fondé en 2004, Euclyde Data Centers exploite aujourd’hui plus de 5 500 mètres carrés de salles informatiques réparties sur six sites en France. Le premier de ces centres de données est né à Antibes. S’en sont suivi d’autres ouvertures ou opérations de croissance externe à Besançon, Sophia Antipolis, Aix les Milles, Lyon, Lognes en région parisienne et bientôt à Strasbourg. L’expansion du volume des données numériques ne peut que porter l’activité à la hausse.
Une identité résolument régionale
Également implanté au Luxembourg, Euclyde Data Centers compte poursuivre son « plan de déploiement structuré multi-sites pour créer un cluster de data centers connectés neutres et de qualité. Notre positionnement régional est dans l’ADN de l’entreprise », explique son PDG et fondateur, Magdi Houry.
« Nous espérons déployer trois à quatre nouveaux sites dans les cinq prochaines années. »
L’entreprise regroupe aujourd’hui 25 salariés pour un chiffre d’affaires de cinq millions d’euros en 2019 et près de 250 clients, des grands comptes, des ETI ou des TPE, issus de tous secteurs. « Les grands comptes apprécient notre neutralité et la fiabilité de nos infrastructures. Les PME sont quant à elles souvent à la recherche de services, de proximité et d’accompagnement. Cette proximité géographique et cette relation client sont deux axes essentiels de notre valeur ajoutée à laquelle vient s’ajouter notre infrastructure multi-sites, qui avec le développement du cloud et des besoins en edge computing (l’informatique en périphérie de réseau, NDLR), nous positionne au cœur de la transformation numérique. »
Des investisseurs pour passer un palier
Pour poursuivre et accélérer son maillage national, Euclyde Data Centers est allé chercher des investisseurs. Et c’est le groupe Crédit Agricole qui a eu ses faveurs et vient ainsi d’entrer au capital, via Sofipaca, filiale des caisses régionales de Crédit Agricole Provence Côte d’Azur et Alpes Provence, et Idia Capital Investissement qui regroupe les activités de capital accompagnement minoritaire du groupe. « L’implantation régionale du Crédit Agricole correspond à ce que nous sommes », précise Magdi Houry qui reste "largement majoritaire", sans en préciser la répartition. « Et il nous fallait trouver un partenaire financier de renom et assez puissant pour nous accompagner sur le long terme. Nous espérons déployer trois à quatre nouveaux sites dans les cinq prochaines années. »
La situation sanitaire actuelle ne devrait pas freiner l’expansion de l’entreprise sophipolitaine. Au contraire, elle pourrait bien être un accélérateur. Une fois la crise surmontée, la sécurisation des systèmes d’information devrait apparaître davantage encore comme un enjeu de taille voire prioritaire pour les entreprises de toutes tailles.
