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Des ateliers aux bureaux, Coverpla structure sa RSE
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Des ateliers aux bureaux, Coverpla structure sa RSE

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Dans son usine niçoise, Coverpla (50 salariés, CA 2020 : 15 M€) conçoit, fabrique et développe des flacons et bouchons pour la parfumerie qu’elle exporte dans plus de 70 pays. La notion de durabilité est pleinement intégrée dans chacune de ces étapes, mais au sein de l'entreprise la question de la RSE va bien au-delà.

Bruno Diepois est président de l’entreprise Coverpla à Nice — Photo : Olivia Oreggia

Parce qu’elle a longtemps fait de la RSE "par petits bouts", Coverpla a finalement décidé de structurer le tout. L’entreprise, étonnement située au sommet du Mont Gros à Nice, conçoit, fabrique et développe flacons, pompes et bouchons pour la parfumerie. Née en 1946, alors dans le négoce de bouteilles pour le vin, la société a été reprise par Bruno Diepois en 2010. "Depuis des années, nous sponsorisons une ruche, nous soutenons des associations, nous avons "verdi" les bureaux… Nous faisions des choix, naturellement, sans toujours pouvoir les justifier. Quand la RSE est apparue, ça a fait tilt. La première étape, capitale, a été de choisir ce que nous mettions dans cet acronyme."

Un appui de Bpifrance

Difficile, du moins trop onéreux, de trouver des solutions en local, c’est donc auprès de Bpifrance, par ailleurs actionnaire, que l’entreprise a trouvé des clés pour mener sa réflexion sur la question, associée au groupe GreenFlex. Ainsi s’est-elle lancée il y a deux ans dans l’analyse de son bilan carbone qu'elle entend réduire. "Nous avons recruté une stagiaire pour analyser d'abord l’existant, la provenance de nos produits, leur transport… sachant que nous ne nous fournissons qu’en France et en Europe. Rien ne vient d’Asie, c’est une volonté claire. La tentation est forte mais nous avons résisté. Dans notre rapport RSE est d’ailleurs indiqué que seuls 3 % de nos matières viennent des États-Unis où se trouve la seule usine au monde de Surlyn, une résine ressemblant au verre, que nous utilisons dans nos fabrications."
Coverpla s’est aussi lancé dans l’analyse des cycles de vie des produits, réinjectant en partie ses déchets plastiques dans ses fabrications. "Nous avons aussi sorti des produits allégés, des flacons en verre réduits de 180 à 100 grammes, permettant une économie de 60 % de CO2 à la fabrication." Des modèles qui ont, par exemple, séduit Courrèges pour sa gamme de Colognes.
L’entreprise propose aussi des capots en bois avec insert en liège, d’autres 100 % recyclés, d’autres encore en résine PHA (biodégradable industriellement), des cols à vis permettant de recharger le flacon… des produits qui ont une "vraie valeur verte" donc mais pour lesquels les clients ne sont "pas encore tous mûrs", analyse Bruno Diepois. "Il reste des codes dans l’univers du luxe. Aujourd’hui, moins de 1 % de notre chiffre d’affaires est issu de ces produits green, mais cela est tout de même en pleine accélération."

Impliquer les salariés

L’engagement RSE de Coverpla ne se fait pas seulement dans l’écologie. La PME l’intègre aussi dans son management. "Nous avons l’obligation de surprendre, de trouver le maximum d’idées et la meilleure façon pour cela est d’associer le maximum de personnes. Quand on mène des campagnes de créativité pour les flacons et capots, tout le personnel, de l’atelier à la comptabilité, est invité à participer. Et si le produit est lancé, on essaie de faire en sorte que son nom y soit associé. Ainsi, le modèle Firenze a été créé par Florence, un capot qui s’appelle Sabre, par Sabrine. Tout cela est évidemment plus facile quand on est une petite entreprise."
De la même façon, les salariés sont invités à s’exprimer sur différents sujets tel l’amélioration des locaux, ou à défendre lors d’un concours interne, une association de leur choix. L’ONG Depth’s Guard, qui lutte contre les filets dérivants, vient de remporter la première édition.

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