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Dans le BTP, ça va mieux mais...
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Dans le BTP, ça va mieux mais...

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Si la profession ne crie pas encore victoire, elle « a commencé à remonter la pente », se félicite Philippe Gautier, président de la Fédération du BTP06.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Après huit années de recul d’activité et une amputation de 12% de ses effectifs, le secteur azuréen a en effet réussi, en 2016, à se maintenir à flot. L’accélération des mises en chantier de logements neufs, avec une croissance comprise entre 15 et 20%, n’y est évidemment pas pour rien. Portée par la conjugaison de mesures fiscales attractives (PTZ, dispositif Pinel, VEFA), de prix de vente stabilisés et de taux d’intérêt historiquement bas, elle a contribué à relancer la filière qui n’a, par ailleurs, pas manqué d’activer le levier formation pendant les périodes creuses selon l’adage cher à la profession, « former plutôt que licencier ». Plus de 500 salariés en ont bénéficié. Et puis, il y a ce petit coup de pouce régional de 3 000 euros aux TPE qui gardent leur apprenti après la formation. « C’est une bonne mesure », juge Philippe Gautier.

Inquiétudes

Toutefois, la partie n’est encore gagnée. Première déception, le secteur de la rénovation peine toujours à décoller malgré l’enjeu énergétique. Il a enregistré en 2016 une croissance de 0,5 à 1%. Peut mieux faire. Les travaux publics restent, eux, impactés par la situation budgétaire contrainte des collectivités, avec un volume d’appels d’offres qui perd encore 2 points (-20% depuis 2008). Inquiétant. Surtout en année électorale où, « spécificité française », l’attentisme prévaut.

Croissance mesurée en 2017

Et le président de s’interroger sur l’absence de prises de position des candidats à la Présidentielle sur le BTP. « Le sujet est totalement absent des débats ». Pourtant, il y aurait de quoi dire, des auto-entrepreneurs aux abus des salariés détachés en passant par une probable - et crainte - ubérisation de la profession. « Le monde change, on le voit avec l’arrivée de Trump, le Brexit qui s’annonce dur. Comment vont évoluer les taux d’intérêt ? Notre profession a besoin de lisibilité et de confiance. » D’où la prévision, pour 2017, d’une « croissance mesurée » qui devrait se traduire par la création nette de 200 à 300 postes supplémentaires, principalement dans le secteur du bâtiment. C’est déjà ça.

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