Alpes-Maritimes
Daniel Sfecci (Sfecci Expertise) : « L'apprentissage, une mission que doit avoir l’entreprise »
Témoignage Alpes-Maritimes # Industrie # Management

Daniel Sfecci (Sfecci Expertise) : « L'apprentissage, une mission que doit avoir l’entreprise »

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Président du groupe industriel Sfecci Expertise, près de Nice, Daniel Sfecci est un fervent défenseur de l’apprentissage. A la fois par nécessité économique et par conviction philosophique.

Pour Daniel Sfecci, qui dirige l'entreprise qui porte son nom, l'apprentissage est dans l'ADN d'une PME — Photo : Olivia Oreggia

Implanté à Contes, dans les Alpes-Maritimes, le groupe Sfecci Expertise (38 salariés, 4 millions d’euros de chiffre d’affaires) chapeaute notamment l’enseigne Orsteel Light. Spécialiste de la conception et de la production d’éclairage LED haut de gamme, l’entreprise familiale compte actuellement trois apprentis dans ses rangs. « L’un est en production, les deux autres s’occupent du e-marketing », explique son président Daniel Sfecci. « L’an dernier, un de mes apprentis a terminé son contrat après avoir passé un master 2 chez moi, donc un bon niveau. Aujourd’hui, il vole de ses propres ailes, il est parti à l’étranger. Il est sorti de chez nous avec un formidable bagage et m’a dit que si c’était à refaire, il le referait vingt fois ! De mon côté, il m’a aidé à me positionner différemment sur le e-commerce, ce que je n’aurais pas fait tout seul. C’est un partenariat gagnant-gagnant. »

L’humain au centre de l’entreprise du futur

Est-ce parce qu’il a pris l’entreprise à la suite de son père ? Parce que ses deux fils l’y ont récemment rejoint ? Parce qu’il était enseignant dans une première vie ? Pour Daniel Sfecci, 58 ans, la notion même de transmission est un moteur. Deux de ses anciens stagiaires sont devenus actionnaires.
« Dans la PME que j’incarne, la relation humaine a toujours été fondamentale. Économiquement, cela a un sens pour l’entreprise. Je ne suis pas philanthrope, je suis là pour faire du business mais je pense que le volet humain est central pour l’entreprise du futur, qu’il n’est pas si négligeable quand on parle de robots et de cobots (robots collaboratifs, NDLR). » Pour lui, l’apprentissage en est une illustration. Et l’une des solutions pour assurer la relève.
« Dans nos métiers à haute technicité, nous avons tous du mal à recruter car nous n’arrivons pas à trouver des jeunes dont les compétences répondent à nos besoins instantanés. Avec l’apprentissage, nous avons la chance d’avoir des jeunes que nous pouvons former « en live », en suivant l’évolution très rapide des technologies. C’est une mission que doit avoir l’entreprise. »

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