Il est le premier à s’engager dans la course. Précisant d’emblée : « Je ne suis ni en guerre contre quelqu’un, ni dogmatique. On ne fait pas de politique à la CCI. Ce qui nous intéresse, c’est le développement de nos entreprises. » À tout juste 61 ans, Daniel Sfecci, dirigeant d’Orsteel Light, PME familiale basée à Contes, près de Nice, est donc le premier candidat déclaré à la présidence de la CCI Nice Côte d’Azur. Et donc à la succession de l'actuel président Jean-Pierre Savarino. « Un ami, souligne Daniel Sfecci, qui est aussi vice-président de la chambre consulaire. Nous avons été très unis dans cette mandature, à 99 % d’accord sur les grandes stratégies à prendre dans une période très tourmentée pour les chambres de commerce et d’industrie, qui sont sur le fil du rasoir. »
Une CCI moins dans l'action, plus dans l'expertise
Si la date n’a pas encore été fixée, les élections à la CCI Nice Côte d’Azur se dérouleront fin 2021. Les listes seront ouvertes en septembre. Pour Daniel Sfecci, la CCI doit pouvoir assurer la passation tout en maintenant son rôle auprès des entreprises dans cette période troublée par le Covid. Cela se prépare, donc. Il faut dire que l’homme y pense depuis un moment, organisant son calendrier en conséquence.
Ainsi, son mandat à la présidence de l’UIMM 06 (Union des industries et métiers de la métallurgie) arrivera-t-il opportunément à terme à la fin de l'année. « Après quinze ans d’engagement pour le développement économique des Alpes-Maritimes, c’était pour moi le bon timing », explique celui qui a aussi été président de l'Association des partenaires pour la promotion de l’industrie méditerranéenne (APPIM, aujourd’hui rebaptisée Atica) et vice-président de l’UPE 06. « Mes fonctions de vice-président à la CCI m’ont permis de réellement me rendre compte de la richesse que nous avons entre les mains, sur le plan humain et sur le plan des savoirs. Il faut revenir à une CCI basée sur son socle, qui est non pas de faire des actions mais d’avoir en sa possession les éléments et l’expertise qui vont permettre à tous les acteurs du département de piocher ce dont ils ont besoin, au moment où ils en ont besoin, pour permettre le rayonnement territorial. »
Petites entreprises et formation
Pour mettre sa vision en pratique, Daniel Sfecci compte notamment sur trois points essentiels : la jeunesse, « peu présente dans l’hémicycle », le développement des parrainages et mentoring des TPE-PME et de plus grandes entreprises, et sur la formation, un sujet auquel cet ancien enseignant a toujours été très attaché. « Notre souci avant le Covid était de pourvoir tous les emplois, d’où le projet du campus Sud des Métiers. On l’a peut-être un peu oublié avec la crise aujourd’hui mais, sans compétences, pas de business. »
Refusant de s’inscrire dans « une continuité molle », il aspire à une gouvernance où les vice-présidents seraient mandatés et pas seulement nommés, « pour être l’interlocuteur direct du secteur concerné ». « J’ai toujours mis du management participatif, du transverse dans l’entreprise, argue-t-il. Cela suscite des vocations, intéresse, responsabilise. Ce serait un changement notable à la CCI, c’est ma vision. »
Pour son programme détaillé, secteur par secteur, il faudra attendre encore un peu. Daniel Sfecci a en revanche déjà laissé entendre qu’en cas d’élection, il serait candidat à la présidence de la CCI Provence Alpes-Côte d’Azur.
