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Coronavirus : le fabricant de savons La Phocéenne de cosmétique poursuit son activité
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Coronavirus : le fabricant de savons La Phocéenne de cosmétique poursuit son activité

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La Phocéenne de cosmétique, qui fabrique et commercialise notamment la marque de savons Le Petit Olivier, basée à Salon-de-Provence, poursuit son activité malgré la crise du coronavirus en ayant mis en place une nouvelle organisation.

— Photo : D.R.

Il y a dix jours, les prémices du confinement généralisé lié à l’épidémie de coronavirus ont fait exploser les ventes de La Phocéenne de cosmétique (31 millions d'euros de chiffre d'affaires), qui produit des savonnettes et du savon liquide sous la marque Le Petit Olivier. « Les gens ont stocké du savon. En huit jours, nous avons réalisé quatre mois de ventes normales. En gel douche, nous notons une hausse de 12 % des ventes. La semaine dernière a vraiment été une semaine de fou, mais cela va finir par se tasser. Nous allons avoir un contrecoup », commente Xavier Padovani, l’un des deux associés de la société. « Notre activité est perturbée, mais nous avons de la chance, nos clients (la grande distribution, NDLR) restent ouverts et travaillent », ajoute-t-il.

Une quinzaine de salariés physiquement présents

L’entreprise est répartie sur deux sites, l’un à Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, et l’autre en région parisienne. Au total, sur une centaine de salariés, seuls 16 travaillent physiquement dans l’un ou l’autre des locaux. Les autres sont en télétravail. « À Salon-de-Provence, nous sommes six sur quarante à être présents. Nous appliquons les procédures de distanciation, nous avons la place. Nous nous lavons les mains systématiquement en entrant, nous avons des gants pour récupérer les colis que l’on nous livre et les livreurs ne pénètrent pas dans les locaux. Nous avons anticipé et mis en place le télétravail avant le confinement. Les salariés peuvent donc travailler de chez eux et avoir accès à toutes les ressources, comme s’ils étaient dans l’entreprise », décrit le dirigeant.

Des habitudes qui auront un impact sur les futures ventes

Si l’activité se poursuit chez les laboratoires sous-traitants de la Phocéenne de cosmétique, la difficulté réside au niveau de la préparation de commandes. « C’est plus compliqué car certaines personnes ne sont pas physiquement présentes. Ce service de préparation de commandes, dont on ne parle pas souvent, se révèle finalement être stratégique et très important dans le cas de la crise que nous traversons. Nous avons décidé de verser une prime de 100 euros par jour (soit 2000 euros par mois) qui vient s’ajouter aux heures supplémentaires réalisées », explique le dirigeant, qui prévoit toutefois une baisse de l’activité autour du 15 avril.

« Nous avons une baisse de vente dans les produits de soin pour visage et corps. En revanche, les crèmes pour les mains ont également connu une forte croissance. Cette crise a fait naître de nouvelles habitudes qui vont perdurer et qui ont un impact positif sur notre activité. Les gens vont avoir pris l’habitude de davantage se laver les mains », conclut le dirigeant.

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