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Coronavirus : l'activité de cyber gardiennage de Connectica Sécurité en plein essor 
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Coronavirus : l'activité de cyber gardiennage de Connectica Sécurité en plein essor 

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Connectica Sécurité s’est fait une spécialité du « cyber gardiennage ». L’entreprise basée à Villeneuve-Loubet, près de Nice, surveille à distance sites professionnels, chantiers et usines. Alors que nombre d’entre eux sont aujourd’hui fermés à cause de la crise sanitaire, les demandes ont augmenté de 25 % ces dernières semaines.

Chloé Letitre a fondé en 2010 l'entreprise Connectica Sécurité qu'elle dirige. — Photo : O. Oreggia

Depuis le début de l’année, Connectica Sécurité (25 salariés, 1,3 M€ CA) procède chaque jour à des installations de sa solution de « cyber gardiennage ». Depuis le début de la crise, son activité a augmenté de 25 %.

Intervention humaine très limitée

Née en 2010, l’entreprise azuréenne a souhaité réinventer le métier d’agent de sécurité, un secteur en pénurie de main d’oeuvre. Il y a huit ans, elle met ainsi au point un boîtier, la Connectica box, qui permet de surveiller un site à distance par vidéo, reliant la caméra au propre PC sécurité de la société. Un savoir-faire innovant utilisé notamment sur le chantier du tramway à Nice.

« Dans le contexte actuel, ce concept d’agent de sécurité 2.0 prend tout son sens. Mais nous ne sommes pas là pour profiter de la situation, nous n’avons pas augmenté nos tarifs », souligne Chloé Letitre, fondatrice et dirigeante de l’entreprise. « Notre solution est très adaptée à la situation puisqu’elle permet de sécuriser des sites en limitant la présence physique. Seule l’intervention initiale d’un technicien est nécessaire et ne prend que dix minutes. La solution peut même s’adapter à des systèmes de télésurveillance déjà installés auxquels nous pouvons nous connecter. »

Un contexte propice aux vols et cambriolages

Alors que de nombreux sites industriels ou chantiers sont fermés, la situation est propice aux vols et cambriolages. Autre valeur ajoutée de la solution de Connectica Sécurité : elle permet des interpellations audio en cas de tentative d’intrusion. « Aux yeux de certains, en ce moment particulièrement, les chantiers sont des supermarchés à ciel ouvert. Nous devons procéder à des interpellations audio chaque jour, et même en pleine journée, pour demander aux intrus de quitter les lieux sous peine d’appeler la police. Cela est très dissuasif. »

La société azuréenne a pu s’adapter facilement à l’augmentation de l’activité, ayant déjà prévu le matériel nécessaire à un déploiement géographique, au-delà de la région Sud. Pour l’heure, ses caméras surveillent principalement le quart Sud-est, jusqu’à Lyon et Montpellier, soit une centaine d’installations au total.

Connectica Sécurité venait par ailleurs de se doter d’une force commerciale à Paris et de renforcer son équipe à Marseille. Son prochain développement post-confinement est prévu à Bordeaux. En attendant, la jeune dirigeante a contacté différentes collectivités qui pourraient être séduites par son système à distance qui permettrait de diviser les coûts par cinq ou six.

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