Dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus Covid-19, les entreprises de service dédiées au nettoyage des espaces privés et publics sont confrontées, comme bien d’autres, à une baisse massive d’activité. Toutefois, elles poursuivent aussi leur activité, notamment dans un contexte de nécessité impérieuse de service pour l’hygiène des espaces particulièrement exposés.
Parmi elles, l’entreprise A2C Services (30 personnes, CA : 2 M€), basée à Aix-en-Provence. Son dirigeant, Ivan Pion Goureau, vit cette période avec beaucoup de prudence et de prévention et n’hésite pas à rappeler régulièrement les mesures sanitaires à ses salariés : « dans notre métier, nous savons déjà nous protéger et nous venions en plus de terminer une formation au risque amiante alors, nous n’avons pas été pris au dépourvu et nous mettons ces règles en œuvre au quotidien. » Pour rassurer, le chef d’entreprise multiplie aussi les échanges et fait beaucoup de pédagogie pour « expliquer la lutte contre ce danger invisible, que nous sommes habitués à côtoyer, sous d’autres formes, dans nos métiers. »
Le regroupement pour répondre à une nouvelle demande
Sur le terrain, l’entreprise poursuit ses activités dans le secteur des déchets alors que d’autres interventions ont été totalement stoppées, comme le nettoyage après incendie, la remise en état dans le milieu du yachting. Alors, pour compenser une perte de chiffre d’affaires que le dirigeant estime à plus de 50 %, il s’est associé à d’autres entreprises pour répondre à un nouveau besoin : la désinfection des réseaux bancaires, qu’il s’agisse des agences ou des sièges sociaux. « Via la Fédération des entreprises de propreté du Sud-Est, je me suis rapproché de trois confrères, pour pouvoir intervenir sur l’ensemble du territoire régional et ainsi prendre en charge la totalité des réseaux : Hygiène Prévention et Apelnet, à Marseille et FAC Services à Nice. Ensemble, nous avons mis en place un protocole, des protections individuelles et des produits standardisés. Nous faisons extrêmement attention à nos agents et à nous-mêmes », explique Ivan Pion Goureau.
« Nous avons mis en place un protocole, des protections individuelles et des produits standardisés. »
Et, pour l’heure, il ne manque pas de matériel de protection et puise dans ses stocks : « nous allons même au-delà des recommandations puisque nous utilisons par exemple des masques complets. » Si le confinement dure six semaines, il devra réassortir ses stocks de gants, combinaisons ou sur chaussures, mais il est confiant : « nos fournisseurs commencent à rouvrir petit à petit » souligne-t-il.
Une PME gérée en bon père de famille
Le dirigeant a également réorganisé ses équipes pour réagir au plus vite aux demandes et essaie de donner du travail à un maximum de ses salariés. Il a tout de même sollicité le dispositif de chômage partiel, mais il ne sait pas pour l’heure s’il sera éligible ou pas. « Dans tous les cas, nous avons la trésorerie suffisante pour absorber cette crise. A2C Services est une PME, créée il y a 25 ans et que je m’emploie à gérer en bon père de famille. Cette gestion, mais aussi la diversité de nos activités (sauvetage urgent et décontamination après sinistre, nettoyage de suie et de boue, assèchement, propreté urbaine, entretien des supports du patrimoine, yachting, lutte anti graffiti, sauvetage d’archives et objets rares, NDLR) nous permettent aujourd’hui d’amortir le choc, que nous attendons d’ici trois à quatre mois. »
