CFAi-Provence : « Nous sommes présents sur l’ensemble du territoire régional »
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Jean-Pierre Dos Santos directeur du CFAi-Provence CFAi-Provence : « Nous sommes présents sur l’ensemble du territoire régional »

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Jean-Pierre Dos Santos, directeur du CFAi-Provence (Centre de formation des apprentis de l’industrie, 90 salariés), le pôle formation de l’UIMM (Union des industries des métiers de la métallurgie) en Région Sud, revient sur l’activité et le positionnement du centre dans le contexte de la réforme Pénicaud et de la crise sanitaire.

Jean-Pierre Dos Santos, directeur du CFAi-Provence , le pôle formation de l'UIMM — Photo : CFAi-Provence

Vous dirigez le CFAi-Provence depuis de nombreuses années. Pourriez-vous nous rappeler ce qu’est le CFAi-Provence ?

Jean-Pierre Dos Santos - Nous sommes le pôle formation de l’UIMM (Union des industries des métiers de la métallurgie). Notre objectif est de faciliter l’accès à la formation et de favoriser la qualification. Nous sommes ainsi membres d’Industrie Méditerranée, qui fédère l’ensemble des acteurs de l’industrie dans la région, et nous comptons chaque année près de 1500 apprentis sur l’ensemble de Paca.

Nous avons également environ 600 entreprises partenaires sur les 45000 membres de l’UIMM. Nous disposons d’un site principal de 13 000 m² basé à Istres. Dans ces locaux se trouve notamment un hall de 3 000 m² consacré à l’aéronautique, que nous avons remis à neuf voici tout juste un an et demi.

Comment avez-vous réagi face à la réforme Pénicaud consacrée à l’apprentissage ?

Cette réforme a été une véritable révolution dans le monde de l’apprentissage, mais nous n’avons pas été victimes du nouveau système, car, depuis 2006, nous avons été l’un des tout premiers CFA à mettre en place un partenariat avec le Rectorat régional et les structures de l’Éducation nationale. C’est ainsi qu’au-delà de notre implantation historique d’Istres (500 apprentis), nous avons petit à petit ouvert une vingtaine d’antennes dans des lycées, publics ou privés (au total près de 800 apprentis).

Des sections en apprentissage ont été créées à Toulon, Marseille, Avignon, Nice, Cannes… L’idée est d’être à la fois au plus proche des industriels et des élèves. Nous proposons ainsi de nombreux Bac Pro et BTS sur des métiers en tension pour lesquels les entreprises ne parviennent pas à trouver de main-d’œuvre, comme la chaudronnerie ou la soudure. Au lycée Paul Langevin de la Seyne-sur-mer, nous avons mis en place des sections chaudronnerie en partenariat avec Naval Group notamment.

Depuis 2006, nous avons doublé le nombre d’apprentis que nous formons. Nous pouvons proposer un parcours depuis le Bac Pro jusqu’à des métiers d’ingénieurs par la voie de l’apprentissage. Nous avons largement investi afin de toujours mettre à niveau nos équipements pour coller au mieux aux standards d’entreprises comme ST Microelectronics ou Naval Group. À Istres, nous avons investi 300 000 euros dans la création d’une salle grise…

Comment s’est déroulée l’année 2020 ? La crise sanitaire a-t-elle impacté la formation par la voie de l’apprentissage ?

Nous étions inquiets de la situation, mais la rentrée 2020 a été l’une de nos meilleures en nombre d’apprentis. Les mesures gouvernementales en faveur de l’apprentissage ont porté leurs fruits.

« La rentrée 2020 a été l’une de nos meilleures en nombre d’apprentis. »

Dans l’aéronautique, nous avons un partenariat fort avec Airbus Helicopters, une branche du secteur qui n’a pas été impactée par la crise, contrairement à Airbus, à Toulouse.

Nous n’avons également enregistré aucun décrochage de jeunes pendant le confinement. Nous disposions déjà, avant la crise, d’une plateforme digitale. Tous nos apprentis reçoivent une tablette grâce à laquelle ils peuvent retrouver tous leurs cours en ligne, et communiquer avec leurs formateurs. Tous ces outils nous ont permis de poursuivre sans accroc. Notre force, c’est le taux d’insertion de nos apprentis qui se situe entre 88 et 90 % entre trois et six mois après l’obtention de leur diplôme. Il est important de rappeler que l’industrie dispose d’un fort potentiel d’emplois. Il faut se battre contre les idées reçues et attirer les jeunes vers l’apprentissage et l’industrie…

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