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Café du Cycliste, la marque niçoise qui dépoussière les vêtements de vélo
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Café du Cycliste, la marque niçoise qui dépoussière les vêtements de vélo

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La petite entreprise azuréenne conçoit et exporte ses vêtements pour cyclistes dans pas moins de 80 pays. Née en 2010, Café du Cycliste a enregistré un chiffre d’affaires de 2,8 millions d’euros en 2017, soit une croissance moyenne annuelle de 59 %. Elle compte aujourd’hui 21 salariés.

— Photo : Olivia Oreggia

Une croissance moyenne annuelle de 59 % depuis sa création en 2010. En fort développement, Café du Cycliste conçoit et distribue des vêtements pour cyclistes. Le nom de la PME azuréenne n’est en rien trompeur. Car, à l’origine de l’histoire, il y a bien un café, installé près de Grasse et racheté par André Stewart, qui travaille alors dans la sécurité informatique. L'un de ses collègues, et partenaire de virées à vélo, se joint au projet. Non pas pour vendre des boissons, mais des vêtements. Rémi Clermont, ancien champion du monde de kayak, n’a pourtant aucune expérience dans l’univers de la confection. « Je voulais créer un look et un esprit différents, loin de l’esthétique criarde de ce qui se fait habituellement », explique-t-il aujourd’hui.

« Le marché traditionnel du vêtement de vélo est complètement axé sur la compétition, sur l’image du Tour de France. On se déguise souvent en coureur cycliste, alors que la plupart des pratiquants sont très loin du monde des courses ! J’en avais assez de m’habiller avec ces vêtements-là. »

Nouveau look cycliste

Et visiblement, il n’est pas le seul, puisque le succès prend très vite, dès la création de l'entreprise en 2010. Rémi Clermont invente ainsi un nouvel art de vivre le cyclisme, à l’image des surfeurs ou des skateurs. Il conçoit des maillots, gilets et cuissards haut de gamme. Oublié le polyester fluo, place à la laine mérinos et à la soie, « pour des raisons esthétiques, mais aussi techniques. Ces matières régulent la chaleur ou la transpiration. »

Les prix sont évidemment plus élevés (entre 115 et 160 euros pour un maillot), mais les tissus de qualité, français ou italiens. Ils sont assemblés dans de petites usines en Italie, en Roumanie, en Albanie ou en Lituanie. Ici, on tient au made in Europe, à défaut d’un made in France. « J’avais d’abord essayé de faire fabriquer en France, mais je n’ai pas trouvé », précise le dirigeant.

60 % des ventes sur Internet

« Nous avons tout de suite été rentables. Au départ, cela a marché, parce que je ne me payais pas et que j’étais multitâche. Au bout de trois ans, on a vu qu'il y avait un marché et que notre projet tenait la route. » En 2014, la start-up réalise sa première embauche et affiche un chiffre d’affaires de 690 000 €. Aujourd’hui, celui-ci frôle les 3 millions d’euros et l’entreprise compte 21 salariés, à Nice (où se trouve le concept store : café, boutique, location de vélos), à Majorque et à Londres, afin d’assurer la majeure partie du marketing en anglais.

Car la marque se vend dans le monde entier grâce à sa boutique en ligne. « Plus de 60 % de notre chiffre d’affaires se fait sur Internet. On vend en Angleterre et en Europe du Nord, où les clients ne sont pas ancrés dans la tradition cycliste. Donc quand un Danois se met au vélo, il n’a pas de raison de tomber amoureux de l’esthétique traditionnelle ! On vend aussi au Canada, en Australie, aux Etats-Unis, au Japon ou encore en Corée. »

Pour assumer et surtout consolider sa croissance, Café du Cycliste souhaite encore étoffer ses équipes. « Je ne suis pas un fan de la croissance pour la croissance. Je n’ai pas forcément envie que ma société fasse 500 M€ de chiffre d'affaire et embauche 200 personnes, mais pour nous pérenniser, oui ! »

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