Banque Populaire Méditerranée : Fusionner pour mieux peser
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Banque Populaire Méditerranée : Fusionner pour mieux peser

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La fusion des Banques Populaires Côte d'Azur, Provençale et Corse et de la Banque Chaix accouche d'un nouvel acteur qui n'entend pas faire figuration.

— Photo : Le Journal des Entreprises

A l'étude depuis avril, le rapprochement de la Banque Populaire Côte d'Azur, la Banque Populaire Provençale et Corse et la Banque Chaix a accouché, ce 22 novembre, d'un nouvel acteur bancaire régional baptisé Banque Populaire Méditerranée (BPMed). Un ensemble de poids couvrant l'ensemble des départements littoraux de PACA, la Corse, ainsi que le Gard, l'Hérault et la Drôme au travers de 244 agences. Soit 2.380 collaborateurs, 520.000 clients dont 5.000 entreprises et 65.000 professionnels pour un produit net bancaire de 395,2 M?. Voilà pour les chiffres.

Taille critique

Cette fusion, pleinement opérationnelle en juin 2017, répond à un double enjeu, à la fois technologique et de montée en compétence des agences, poussé par la digitalisation de la relation clientèle d'une part et, de l'autre, par l'arrivée des FinTech et consoeurs qui viennent concurrencer les acteurs historiques sur l'activité paiement, « là où le coefficient rentabilité/contrainte est le plus faible », analyse Christophe Bosson, directeur général de la BPMed. Il s'agit aussi de s'armer contre les contraintes, qu'elles soient d'ordre conjoncturel ou réglementaire, qui pèsent sur les résultats économiques des banques. Bref, l'objectif est d'atteindre la taille critique nécessaire pour résister à cet environnement peu favorable en « disposant d'une solidité financière capable de libérer de nouvelles forces de développement », résume son président du conseil d'administration, Michel Hillmeyer.

Synergies multiples

« En doublant notre taille, nous doublons notre capacité d'intervention », reprend Christophe Bosson qui entend jouer sur la complémentarité des marchés de chacune des trois banques pour accéder à une clientèle plus large et renforcer ses positions sur le marché des professionnels (restauration, hôtellerie, bâtiment, artisanat), ainsi que sur les segments porteurs que sont la gestion patrimoniale, le crédit-bail maritime ou encore l'immobilier. Et ce, « pour aller chercher dans les trois ans les 440 millions d'euros de PNB ». Si les synergies sont nombreuses en termes de revenus, elles le sont évidemment aussi en matière de coûts. A cet égard, Christophe Bosson se montre serein : « Oui, il y aura des économies d'échelle, mais elles seront apaisées et étendues sur trois ans ». Environ 270 postes seront donc supprimés à l'horizon 2019, « un chiffre à mettre en regard du niveau des départs naturels enregistrés ces dernières années, soit en moyenne 115 départs par an ». Quelques agences - « à la marge » - seront fermées et, si le siège social de la BPMed se situe à Nice, « la répartition des équipes opérationnelles reste équilibrée entre Nice, Marseille et Avignon », insiste le directeur général qui s'est fixé comme objectif de créer, via une approche collaborative, une véritable culture d'entreprise commune dans les 18 mois.

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