Var
Avec sa nouvelle usine, le groupe Lauvige livre sa vision de l’industrie du futur
Var # Culture # Investissement

Avec sa nouvelle usine, le groupe Lauvige livre sa vision de l’industrie du futur

S'abonner

Le groupe Lauvige, devenu leader sur son marché avec 115 millions de cols embouteillés en 25 ans, vient d’inaugurer sa nouvelle usine d’embouteillage. Baptisée Épure 2022, elle incarne, à l’aube d’un emballement climatique, la nécessaire évolution de l’entreprise vers une production plus vertueuse.

Joël Lauvige, président du groupe Lauvige veut multiplier par trois ses capacités de production, tout en préservant la ressource en eau, en produisant de l’électricité et en améliorant les conditions de travail de ses salariés — Photo : Hélène Lascols

Produire sans détruire. Multiplier par trois ses capacités de production, tout en préservant la ressource en eau, en produisant de l’électricité et en améliorant les conditions de travail de ses salariés. C’est toute l’ambition de la nouvelle usine d’embouteillage du groupe Lauvige, baptisée Épure 2022 et implantée à Brignoles. "Aujourd’hui, nous n’inaugurons pas une usine mais une méthode de travail", souligne d’ailleurs son dirigeant et fondateur Joël Lauvige. Cette méthode permet au groupe, qui fête ses 25 ans, "d’évoluer pour transmettre aux cadets qui bientôt nous succéderont" et de proposer "un chemin de progrès à même d’inspirer les futures générations", ajoute l’entrepreneur.

Une usine inspirante

Cette nouvelle usine de 8 500 m², capable de conserver l’équivalent de 3,3 millions de bouteilles en cuverie et d’embouteiller 12 000 bouteilles à l’heure sur deux lignes automatisées, est "imprégnée des tendances sociales, environnementales, et normatives, qui condamneront inéluctablement les anciens modèles de production", précise Joël Lauvige. Convaincu de la nécessité d’inventer d’autres modèles adaptés à notre époque, ce dernier a choisi d’investir 21,3 millions d’euros, quand il aurait pu se contenter d’en investir quelques milliers pour améliorer son ancien site de production. "Avec cette usine nous avons fait le choix d'améliorer tous les maillons de la chaîne, de construire un modèle qui peut être appliqué à n’importe quel environnement de production. Cette usine est le fruit de deux ans de réflexions menées avec des architectes, des bureaux d’études ou encore des psychologues."

Ligne d'embouteillage de l'usine Epure 2022 du groupe Lauvige, à Brignoles — Photo : DR

Le résultat : une usine " innovante et avant-gardiste" qui abrite un concentré de technologies pour un vin mieux protégé, une ligne de production où la pénibilité est réduite au maximum, une salle de sieste et un potager d’entreprise pour le bien-être des 70 collaborateurs, un site conçu pour être référencé demain dans les guides de tourisme industriel. Cette usine de demain s’engage aussi pour l’environnement : le bâtiment dispose de trois centrales de production électrique photovoltaïque en toiture et en ombrières, les eaux pluviales et de lavage sont collectées, un système de pousse à obus a été installé pour réduire considérablement le volume d’eau, l’emprise au sol a été réduite au maximum, la toiture est végétalisée.

Une entreprise efficiente

"Nous avons tenté le maximum, nous avons aussi composé avec des contraintes réglementaires et économiques pour que cet investissement reste tenable pour l’entreprise", souligne le dirigeant. Cela fait six ans que ce nouveau centre d’embouteillage est pensé, 25 ans que le groupe s’emploie à construire un modèle d’entreprise efficiente, dont Épure n’est qu’un exemple. Cette efficience repose sur trois principes pour Joël Lauvige : "Un modèle durable qui préserve les ressources, un modèle responsable qui engage l’entreprise dans la durée, un modèle qui est enfin redevable, qui paie une partie de notre dette à la société française." Joël Lauvige confie déjà penser à Épure 2027. D’ici là, il va s’employer, avec ses collaborateurs, à gagner de nouvelles parts de marché. "Nous travaillons avec 400 domaines, soit environ 15 % de parts de marché, et avons réalisé un peu moins de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021. Ce nouvel outil et une capacité de stockage de 2 000 emplacements nous permettent aujourd’hui d’en conquérir de nouveaux et de viser les 23 millions d’euros de chiffre d’affaires dès cette année."

Var # Culture # Industrie # Services # Investissement # Ressources humaines # RSE