
Un nouveau programme signé du groupe Courtin (70 salariés) vient de voir le jour à Sophia Antipolis. Après Naturae (6 300 m2), voici Centrium, qui contribue à son tour à donner l’image plus moderne et attrayante que mérite la première technopole d’Europe. Ce sont 31 entreprises, dont 95 % sont locales, qui ont participé à ce projet édifié pour 60 millions d’euros.
Vingt-six mois auront suffi, selon le procédé cher à Christophe Courtin, pour déconstruire l’ancien site obsolète de Sophia Village, laissé vide pendant trois ans, et bâtir en lieu et place trois bâtiments interconnectés offrant 12 600 m2 de surfaces de bureaux, coworking, restaurants et salle de fitness. Le tout "sans imperméabiliser un seul mètre carré et en préservant l’ensemble de la canopée. Nous avons conservé tous les arbres, précise le promoteur. Les protéger aura coûté près de 2 millions d’euros. Ce fut un sacré exploit, les grues passaient par-dessus."
Un effet "waouh"
Mais c’est précisément ce que vend le groupe Courtin : une localisation idéale, des bâtiments écoresponsables (sols en partie recyclés, mobilier en bois certifié, ventilation A +, bornes de recharge pour véhicules électriques, papier recyclé pour imprimante…) dans la verdure et haut de gamme. Et en l’occurrence du très haut de gamme notamment pour les 5 000 m2 du bâtiment qui abrite Flexo, les espaces de travail développés par le groupe Courtin (il y en a 11 actuellement partout en France avec un objectif de 50 à terme), et ses 500 postes de travail clés en main. Entre son roof top au milieu des pins, son espace événementiel et son mur d’eau dans un hall d’entrée de treize mètres de haut, "c’est exactement ce que je voulais en arrivant à Sophia Antipolis il y a cinq ans. C’est beau, c’est lumineux, il y a un "effet waouh" pour attirer les entreprises internationales qui sont souvent à Hong Kong ou à Dubaï." Pour l’heure, des sociétés comme Bombardier Recreationnal Products (BRP), Axis Communications (groupe Canon) et le groupe américain de semi-conducteurs Allegro Microsystems se sont installées au sein de Centrium.
"Au début du Covid, je me suis dit que nous n’allions plus travailler de la même façon. Le bureau n’est pas mort, au contraire, il doit évoluer. Le bureau du futur, c’est un bureau plutôt chic. Il faut faire des bâtiments où les gens ont envie de travailler, de venir, évidemment écoresponsables. Nous sommes sur de l’ultra qualitatif et pourtant les prix sont les mêmes que ceux proposés par nos confrères, dans les 200 euros du mètre carré. Étant devenus experts dans la construction et la réhabilitation, nous arrivons à maîtriser les coûts et faire des choix audacieux."
Place à Oxygen
Et ce n’est pas terminé puisqu’avec son prochain projet baptisé Oxygen, Christophe va pousser l’audace un peu plus loin encore, en gardant Sophia Antipolis comme aire de jeu. Sur l’ancien site d’Intégra qui date des années 80, il développera un programme de 20 500 m2,"triplement labellisé", englobant laboratoires, coworking, restaurants et même coliving. La déconstruction a démarré, la livraison est prévue début 2026.