Le service à domicile ne cesse de se développer. Et cela ne concerne pas uniquement la livraison de plats cuisinés. Alexandre Nivesse et Mathias Boutsen ont bien senti venir cette tendance, ce qui les a amenés à lancer en 2017, GoMecano. Implantée à Roquefort-les-Pins près de Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes), la start-up met en relation des particuliers et des mécaniciens sélectionnés pour assurer des réparations automobiles, à domicile ou sur le lieu de travail.
Une nouvelle levée de fonds en vue
Un succès accentué avec la fin du confinement. « Nous connaissons une très belle progression », confirme Alexandre Nivesse. « L’activité est repartie très fort depuis le déconfinement. Nous ne nous attendions pas à ce que cela aille si vite. Nous avons multiplié notre activité par quatre ou cinq par rapport à la même période l’année précédente. De manière générale, le service à domicile devient plus populaire et parallèlement, le service autour de la réparation auto n’a pas beaucoup évolué ces dernières années. »
Aujourd’hui, la jeune entreprise compte une dizaine de collaborateurs et fait intervenir 58 mécaniciens, dans les Alpes-Maritimes mais aussi à Montpellier et Toulouse où elle a commencé à se déployer. 2021 verra d’autres implantations dans le Sud-Ouest ainsi qu’à Lyon, visant un maillage national d’ici 24 à 36 mois. Après une levée de fonds de 450 000 euros l’an dernier, un nouveau tour de table (dont elle ne communique pas le montant) est prévu pour accompagner ce développement géographique.
Réparation des flottes automobiles
L’autre développement en cours concerne le service aux entreprises pour assurer entretien et réparation des flottes de véhicules. « Au départ, notre offre était exclusivement en B to C mais les entreprises sont venues à nous. Notre service représente un gain de temps important pour elles qui n’ont pas à déposer ou immobiliser leurs véhicules. Et nous restons très compétitifs. Nous travaillons déjà avec des entreprises du BTP ou de l’énergie et sommes en négociation avec de grands groupes qui comptent des centaines de véhicule. A court ou moyen terme, ce volet représentera une grande part de nos revenus mais nous n’abandonnerons pas pour autant les particuliers. »
"Ne pas mourir pendant notre envol"
GoMecano prévoit de recruter afin de pouvoir s’appuyer sur une équipe d’une trentaine de collaborateurs l’an prochain (profils marketing, commerciaux…). Malgré ce bel élan (elle ne communique pas son chiffre d’affaires), l’entreprise passée par l’accélérateur d’Allianz à Nice et l’incubateur ParisTech à Sophia Antipolis, souhaite rester accompagnée. « Ça va vite, nous sommes surpris que ça aille si vite », reprend le cofondateur et président. « C’est très important pour bien se structurer, nous, nos process, notre service client. Sinon on risque de mourir pendant notre envol. Il nous faut travailler sur le long terme pour que certains de nos développements soient toujours là dans trois ou quatre ans. Cela demande beaucoup d’anticipation. »
Pendant le confinement, GoMecano réparait gratuitement les véhicules des soignants. Aujourd’hui, pour chaque intervention, deux euros sont reversés au bénéfice d’associations locales.
