Il s’agit du troisième tour de table pour GoMecano. Avec son service centralisé de mécaniciens à domicile, la jeune pousse azuréenne levait 420 000 euros en 2019 puis 2 millions d’euros fin 2021 et vient à nouveau de lever 2 millions d’euros auprès de Via ID. À la fois fonds d’investissement et écosystème dédié aux nouvelles mobilités qui regroupe neuf marques, dont Norauto et Midas, et accompagne 25 start-up, Via ID s’est dit "particulièrement séduit par l’approche innovante de GoMecano qui change les codes de la réparation auto en proposant un service dématérialisé sur site." Sur sa plateforme, le client peut facilement prendre rendez-vous pour une vidange, le changement de filtres, plaquettes ou batterie. Le tarif est connu à l’avance et le paiement effectué en ligne.
Positionné sur la mobilité électrique
Fort de ce nouveau financement et de cet accompagnement "très stratégique" pour ses dirigeants, GoMecano va pouvoir recruter la dizaine de profils nécessaires à son développement (elle compte déjà une quinzaine de collaborateurs) et renforcer le développement technologique de sa plateforme. Elle va pouvoir aussi renforcer son "positionnement B to B". Si à son lancement en 2017, elle n’adressait que des particuliers, elle réalise aujourd’hui près de 30 % de son activité auprès des flottes automobiles des entreprises ainsi qu’avec les partenariats qu’elle noue avec des néoconstructeurs, à l’image du Chinois Aiways depuis début 2021, ou du britannique Moke dont les véhicules sont désormais 100 % électriques.
"GoMecano se positionne comme un service après-vente pour ces néoconstructeurs qui n’ont pas de réseau de garages, explique Alexandre Nivesse, cofondateur de l’entreprise avec Mathias Boutsen. Au lieu d’ouvrir des garages, ils s’appuient sur nos services pour réaliser l’entretien et les réparations. Les pièces sont vendues par le constructeur. Nos mécaniciens suivent des formations dédiées à la marque et doivent bien sûr disposer des habilitations pour véhicules électriques. Nous voulons vraiment que GoMecano soit un acteur de la mobilité électrique."
Plus de 200 mécaniciens en France
La start-up s’appuie sur un réseau de plus de 200 mécaniciens, répartis aux quatre coins de France, essentiellement en région Sud, Hauts-de-France, Île-de-France, Lyon, Bordeaux et en Bretagne. S’il est difficile de trouver et recruter des profils marketing, des commerciaux ou des développeurs, les mécaniciens se portent plus facilement candidats. "Depuis le Covid, ils sont de plus en plus nombreux à vouloir se mettre à leur compte, nous avons pu bénéficier de cette tendance, constate Alexandre Nivesse. Ils sont rémunérés à l’heure de main-d’œuvre, le tarif est le même dans toute la France. Nous prenons une commission sur la main-d’œuvre et nous vendons les pièces détachées utilisées pour les réparations et l’entretien des véhicules." Un business model qui nourrit une croissance à deux chiffres depuis le Covid. L’entreprise ne communique toutefois pas son chiffre d’affaires.
En 2024, ses ambitions seront internationales. Des projets qui donneront lieu à une nouvelle levée de fonds que l’équipe de GoMecano est déjà en train de préparer.
