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50 % des luminaires d’Aluminor sont désormais made in France
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50 % des luminaires d’Aluminor sont désormais made in France

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À Contes, près de Nice, Aluminor conçoit et fabrique des luminaires d’intérieur. Désormais, cinq ans après sa reprise par Richard Barbett, 50 % de sa fabrication est réalisée sur place. Un pari rendu très compliqué par le Covid mais que l’entreprise a su mener, faisant preuve d’une résilience à toutes épreuves.

Richard Barbett a repris en 2018 l’entreprise industrielle Aluminor, conceptrice et fabricante de luminaires — Photo : Olivia Oreggia

Aluminor devrait enfin retrouver le chemin de l’équilibre après trois années à éponger les conséquences du Covid. L’entreprise implantée à Contes, près de Nice, clôture fin mars avec une croissance de 13 %, à près de 2,4 millions d’euros de chiffre d’affaires. Sans parvenir encore tout à fait à son niveau pré-pandémie, elle s’en rapproche. Elle est même parvenue dans cette période, non seulement à conserver les emplois mais aussi à recruter : 4 personnes depuis 2022 dont deux en insertion, portant l’effectif à 18 personnes.

Pour avancer, l’entreprise a su se montrer innovante : d’une activité presque entièrement dédiée à l’aménagement de bureaux, elle s’est ouverte au secteur hôtelier qui représente désormais plus de 20 % et ne cesse de progresser. "Nous avons une dizaine de projets en discussion, précise Richard Barbett, président d’Aluminor. Cinq ont été signés pour 2023 avec le groupe Pierre & Vacances, heureux de pouvoir compter sur de la fabrication française et une équipe réactive". Désormais, ce sont 50 % des luminaires qui sont fabriqués dans ses ateliers à Contes. Une part qui n'était que de 15 % lorsque le dirigeant a repris l’entreprise il y a cinq ans.

Aluminor compte désormais un effectif de 18 personnes — Photo : Olivia Oreggia

Un premier modèle éco-conçu

Cette mission de relocalisation et de réindustrialisation s’inscrit dans une logique à la fois économique et écologique. Accompagnée par l’ADEME, la PMI devenue entreprise à mission, travaille ainsi à l’écoconception de ses produits. Le premier modèle du genre, un lampadaire avec une petite tablette et un port USB intégré, doit être commercialisé en ce mois d’avril. "Nous avons fait une analyse du cycle de vie, en identifiant les points les plus impactants sur l’environnement, de l’origine des matières à la fabrication, en passant par l’emballage et le transport, détaille Florence Barbett, directrice RSE d’Aluminor. Nous avons tout repensé au fur et à mesure, intégrant de l’impression 3D pour pouvoir démonter les pieds afin que le volume d’emballage soit réduit d’un tiers. L’abat-jour a quant à lui été rendu pliable pour être emballé à plat. Ainsi, nous avons pu éviter 42 % d’impact environnemental." Il aura fallu plus d’un an de travail pour parvenir à élaborer un tel produit. De quoi faire monter les équipes en compétences et afficher un véritable facteur différenciant. "Nos clients y sont sensibles, d’autant plus qu’on n’imagine pas une entreprise de cette taille sur un travail aussi poussé."

Pour aller au bout de la logique, ce modèle éco-conçu est prévu pour être réparable. La réparabilité est une offre qu’Aluminor souhaite pouvoir proposer. Mais le chantier est vaste et soulève encore de nombreuses questions. "C’est assez complexe dans la mise en œuvre, reprend Richard Barbett. Cela pose notamment la question de la responsabilité, en matière d’électricité, c’est important." "L’objectif est de donner une seconde vie au produit mais il faut aussi qu’il y ait une cohérence entre la valeur du modèle initial et le coût de la réparation, ajoute Florence Barbett. Et en termes d’impacts environnementaux, il faut rester cohérent et ne pas avoir à faire venir des lampes de l’autre bout de la France pour pouvoir les réparer."

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