Transmission d'entreprise en Occitanie : Quels sont les appuis locaux ?
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Transmission d'entreprise en Occitanie : Quels sont les appuis locaux ?

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Qui sont les cédants et les acheteurs d'entreprises en Occitanie ? De quels outils et accompagnements disposent-ils ? Etat des lieux au moment de la 5e édition de la Quinzaine régionale de la transmission-reprise d'entreprises, qui se tiendra du 16 au 30 novembre sur différents sites en Occitanie.

— Photo : Le Journal des Entreprises

50 000 entreprises à reprendre en Occitanie, dans les dix ans à venir. C'est l'estimation donnée en région Occitanie, fondée sur le nombre de dirigeants d'entreprise âgés de plus de 55 ans. Mais que l'on ne s'y méprenne pas, tous les cédants ne sont pas des retraités. Seulement 50 % d'entre eux le sont, selon Eric Goi, chef de service création-transmission-reprise au sein de la CCI Midi-Pyrénées. « De plus en plus de jeunes chefs d'entreprise veulent vendre leur activité pour changer de vie, de métier ou pour des raisons patrimoniales.» Dernier cas, moins heureux, celui des entreprises en difficultés financières.

Moins de risque en reprise

En Occitanie, une centaine d'interlocuteurs agissent sur le thème de la transmission : CCI, chambres des métiers, pépinières, conseils en formation et financement... L'agence de développement économique Madeeli agit aussi pour entourer les repreneurs et cédants, et s'occupe notamment de l'organisation de la Quinzaine régionale de la transmission-reprise d'entreprises. « Une reprise, c'est plus coûteux qu'une création, mais le risque est généralement moins élevé », considère Fabrice Héraud, chargé de mission création, transmission-reprise d'entreprises au sein de Madeeli. Et qui dit moins de risques, dit plus de facilités pour être accompagné financièrement. Il rappelle aussi que le taux de réussite des reprises est de 70 à 80 % contre 50 à 60 % pour les créations et que « les repreneurs accompagnés atteignent les meilleurs chances de réussite ».

Où trouver l'entreprise ?

Les dirigeants de sociétés de 1 à 10 millions d'euros de chiffre d'affaires communiquent difficilement sur leurs projets de cession. « Ils veulent rester discrets pour ne pas perturber leur clientèle ou leur personnel, mais c'est pourtant bien naturel de vouloir passer le flambeau », remarque Fabrice Héraud. Pour les TPE et les fonds de commerce, il y a des bourses d'affaires comme la plateforme Entreprendre.midipyrénees.fr ou le site transentreprise.com qui recense 700 offres de cessions d'entreprises. Au cours de la Quinzaine régionale de la transmission-reprise d'entreprises, qui a lieu du 16 au 30 novembre et qui se manifeste sur l'ensemble de territoire, Madeeli projette d'accompagner 1.500 porteurs de projets (contre 1.200 l'an dernier).

Diagnostic et conseils

Pourquoi l'estimation est-elle le problème majeur dans la transmission ? « Le dirigeant a un attachement à son activité qui le rend non objectif , explique Fabrice Héraud ; ce qu'on rachète dans une entreprise c'est le passé mais aussi l'avenir. Et ça, les cédants ont souvent du mal à l'admettre! » Pour les aider, un service de pré-diagnostic et diagnostic est proposé par la CCI Midi-Pyrénées. « Nous en réalisons 200 à 250 par an, et c'est une étape très importante pour les TPE et fonds de commerce », explique Eric Goi, de la CCI Midi-Pyrénées, qui propose aussi des aides au conseil et à l'évaluation avec l'appui d'experts-comptables.

Aides financières

Deux outils d'aide au financement sont envisageables : un abondement pour les prêts d'honneur (émis par les Clubs Initiative et Réseau Entreprendre), et des fonds de garantie qui peuvent être obtenus auprès de BPIfrance ou de SIAGI, émanation des Chambres de métiers et de l'artisanat. La société de capital-investissement MP Croissance s'intéresse aussi à la reprise d'entreprise, mais pour des projets d'assez grande taille. Pour les entreprises de 1 à 5 M€ de CA, 20 % des transmissions sont familiales. La reprise par les salariés, et notamment en scop, sont des tendances grandissantes mais encore très minoritaires par rapport à l'achat externe. Eric Goi a aussi souvent constaté de bons résultats pour les reprises en duo, avec un salarié de l'entreprise qui s'associe à une personne externe : un moyen d'allier les savoir-faire et de diviser le montant de la reprise.

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