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Toulouse School of Management : « Un institut fondé sur les relations avec les entreprises »
Toulouse # Organismes de formation # Management

Toulouse School of Management : « Un institut fondé sur les relations avec les entreprises »

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Il y a un an, la Toulouse School of Management (3 000 étudiants, 75 professeurs, 30 masters de gestion) changeait d'identité. Son directeur Hervé Penan explique les raisons de ce choix et détaille les liens forts qu'entretient l'école avec le tissu économique local.

La Toulouse School of Management a changé de nom pour booster sa visibilité à l'international. — Photo : Toulouse School of Management

Pourquoi l'Institut d'administration des entreprises (IAE) est-il devenu Toulouse School of Management (TSM) ?

Hervé Penan : Notre école fait partie du top 3 des 30 instituts universitaires que compte le pays, hors Paris. Depuis 10 ans, nous avons développé une politique volontariste d’internationalisation. Nous avons progressivement augmenté le nombre de professeurs internationaux recrutés au sein de nos départements (Management des ressources humaines, Comptabilité et contrôle, Finance, Marketing et Stratégie), et nous proposons plusieurs masters enseignés en langue anglaise. Près de 20 % des étudiants de TSM sont étrangers. Alors il fallait que notre nom soit en cohérence avec ce que nous devenons : un institut visible au niveau européen. Nous sommes très attachés à Toulouse, où nous sommes implantés depuis 1955, et nous cherchions un nom sans ambiguïté : Toulouse School of Management s'est imposé. Cela s'inscrit également dans une stratégie globale de l'université, avec la Toulouse School of Economics et peut-être un jour la Toulouse School of Law.

Photo : Toulouse School of Management

Quels liens l'école entretient-elle avec les entreprises locales ?

H.P. : L’institut universitaire a été fondé sur les relations avec les entreprises : la présidence du conseil d’administration est toujours assurée par un dirigeant de société et un tiers des sièges du conseil est attribué à des représentants d’entreprises. Nous avons toujours entretenu des liens très forts avec le secteur bancaire, de la santé, du sport ou encore des
experts comptables dont la majorité en ex-Midi-Pyrénées sont diplômés de TSM. Nous avons construit nos diplômes avec les PME et grands groupes de l'aéronautique, du spatial ou encore du pharmaceutique pour répondre au mieux à leurs besoins. La trentaine de masters que propose l'école couvre aujourd'hui toutes les fonctions au sein de l'entreprise.

Chaque année, 1 000 étudiants sont diplômés, ce qui équivaut à 1 000 stages que les jeunes trouvent facilement grâce à notre base de donnée glissante sur cinq ans. Les entreprises reprennent systématiquement les étudiants de TSM, il y a ainsi plus d'offres que de demandes. Tous cursus confondus, 20 % se voient proposer un emploi avant la fin de leur stage, 65 % sont embauchés dans les six mois et 95 % dans les neuf mois après. À noter que ces statistiques explosent pour les masters « Assurance, banque et finance » ou « Comptabilité, contrôle, audit ».

Moi-même j'ai côtoyé de près le monde de l'entreprise lorsque les laboratoires Pierre Fabre m'ont proposé de mettre en place leur plan d'innovation en 2010. J'y suis resté cinq ans et suis revenu pour assouvir mon besoin de contribuer au service public.

Quelle est la place de la recherche au sein de TSM ?

H.P. : La recherche est peut-être un aspect moins connu de notre activité. Pourtant depuis 2010, nous faisons partie des 4 établissements d'enseignement français à être laboratoire de recherches en management (CNRS), avec l'université Paris-Dauphine, HEC et ICube - qui regroupe les écoles Polytechnique, Mines et Centrale. Une cinquantaine de nos professeurs et maîtres de conférences sont également chercheurs. TSM est aussi dotée d'une école doctorale. Les 70 doctorants sont tous financés par l'État ou des entreprises via des conventions : 12 thèses sont soutenues en moyenne chaque année, contre 20 à 25 pour une université comme Paris-Dauphine.

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