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Toulouse Business School : « Nous voulons nous distinguer en créant des clusters »
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François Bonvalet directeur général de Toulouse Business School Toulouse Business School : « Nous voulons nous distinguer en créant des clusters »

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Le directeur général de Toulouse Business School (2500 étudiants) François Bonvalet éclaire sur le projet de nouveau campus pour l'école, représentant un investissement de 100 M€. Et évoque les contours des deux nouveaux clusters dédiés à l'aérospatial et l'intelligence artificielle, ainsi que les multiples liens de l'école avec les entreprises locales.

Les nouveaux clusters de Toulouse Business School dans l'aéronautique, le spatial et l'IA "vont structurer les démarches de l'école pour les dix prochaines années", estime le directeur François Bonvalet — Photo : Toulouse Business School

Pourquoi Toulouse Business School (TBS) s'installe-t-elle dans un nouveau campus ?

François Bonvalet : L'école est divisée en quatre bâtiments à Compans-Caffarelli et un cinquième à Quint-Fonsegrive, sur 22 000 m2 au total. Nous voulons à présent unifier nos activités et passer à 33 000 m2. Nous aurions pu rester là où nous sommes, faire tomber un bâtiment et le reconstruire, mais qu'aurions-nous fait pendant trois ans des 2 500 étudiants qui y travaillent ? L'autre solution était donc de partir et se réinstaller ailleurs. L'ex-CEAT de Jolimont - ancien campus Ensica - et le petit Palais des sports à Compans-Cafferelli sont présélectionnés. Le verdict sera rendu au printemps 2019. Dans tous les cas, l'objectif est de nous moderniser, agrandir notre incubateur TBSeeds et créer un fablab qui fera entre 200 et 400 m2. Le nouveau campus devrait être prêt pour la rentrée de septembre 2023.

En quoi TBS est-elle légitime à créer des clusters sur l'aéronautique, le spatial et l'intelligence artificielle ?

F. B. : Les écoles de commerce proposent toutes des contenus similaires. Nous voulons donc nous distinguer, et avons pour cela cherché des domaines légitimes dans l'histoire de l'école, les compétences des professeurs, la ville... Les deux clusters "Aéronautique et Spatial" et "AI & Business Analytics" seront opérationnels courant 2019. Ce sont nos premiers du genre, ils vont structurer les démarches de l'école pour les dix prochaines années. Nous avons 12 professeurs qui travaillent et publient sur l'aérospatial. TBS possède des accords-cadres avec de grandes entreprises du secteur, des élèves y effectuent régulièrement des stages et nous avons un Aerospace MBA. De plus, le big data, les nouveaux processus de décision ou les relations entre l'homme et la machine sont des thématiques étroitement liées au marketing d'aujourd'hui, le marketing prédictif. Le cluster IA est aussi légitimé par nos 15 professeurs dans le domaine, nos accords de recherche en cours de signature avec SAS, SAP ou Continental, et Toulouse est présélectionnée pour accueillir un des futurs Instituts français en la matière.

Quels sont vos liens avec les entreprises de l'écosystème local ?

F. B. : Nos élèves en stage représentent des dizaines de milliers d'heures pour les entreprises de l'aéronautique, du spatial, de l'agroalimentaire ou de la santé. Nous proposons aussi le diplôme TBS par voie d'apprentissage où les étudiants - plus de 350 par an - sont en alternance pendant deux ans chez Airbus, ATR, Liebherr, Poult, Pierre Fabre... des centaines d'entreprises régionales. Par ailleurs, nous répondons au besoin de formation continue des entreprises en accueillant environ 2 000 salariés par an. Ces formations peuvent être diplômantes, comme les masters spécialisés ou le Centre de perfectionnement aux affaires, ou simplement des programmes ouverts. Enfin, nous avons des chaires de recherche financées par des entreprises sur des thématiques qui les concernent, comme la chaire Sirius (Thales, Cnes, Airbus) ou la chaire dédiée aux métiers du conseil (CGI, Capgemini, Wavestone).

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