Le créateur
Christophe Baeza, ancien assureur, prend en 2013 un virage à 180 degrés quand il décide de créer ThirtyOne31 avec son associé Clément Bonneau. Aujourd’hui seul à la tête de ThirtyOne Bikes (3 collaborateurs ; CA : 100 000 € en 2017, première année bénéficiaire), il ne regrette pas son choix : « Quand on a démarré, on n'avait même pas de garage, juste notre passion. J’ai voulu aller au bout de cette passion : le vélo », confie l’ex-compétiteur. « La première réaction était : vous êtes fous ! », se souvient-il.
Le concept
ThirtyOne Bikes a proposé le premier vélo électrique en libre-service de France. Avec Transdev, il équipe Vannes de 50 bicyclettes du genre, « made in Saint-Gaudens », en mai 2014. Moins d’un an plus tard, le vélo électrique est coup de cœur de la région dans le cadre de Midinnov, puis fait impression à l’événement « Best of France » à New-York. Mais c’est le 1er octobre 2017 que l’entreprise se démarque vraiment, en lançant le premier vélo électrique hybride de l’Hexagone.
L’engin, qui se recharge à la décélération, rend la panne quasi-impossible et sa connexion au smartphone permet de réguler l’assistance électrique. Vendu 2 659 € au particulier, une vingtaine de « Debut hybrid » est déjà mise à disposition des employés de Toulouse Métropole ou encore de l’office du tourisme d’Aix-en-Provence. À ce jour, ThirtyOne Bikes a vendus 200 vélos classiques et électriques simples ou hybrides (dont 100 en 2017), pour moitié à des particuliers.
Les perspectives
« L’objectif est de doubler la quantité de vélos vendus tous les ans sur les 5 cinq ans à venir », appuie Christophe Baeza. Pour se donner un coup de pouce, la société saint-gaudinoise a donc lancé une opération de financement participatif via la plateforme Kickstarter. Résultat à la clôture le 31 octobre : 37 521 € récoltés. « Nous avons dépassé de loin notre objectif de 5 000 €, explique le président de la société. En fait, le but de cette campagne était surtout de communiquer sur nos produits ». Une réussite, puisque l’entreprise a notamment été abordée par un grand groupe automobile.
En 2018, ThirtyOne Bikes veut s’ouvrir à l’export pour les particuliers et multiplier ses ventes au parc des entreprises touristiques de France pour atteindre 200 000 € de CA. Ainsi, les embauches d’un commercial et d’un ouvrier sont prévues. Enfin, la société a entamé les discussions avec des industriels pour la fabrication de ses propres bornes de vélos en libre-service. Elles lui permettraient d’équiper d’autres villes françaises de manière indépendante, sans passer par Transdev ou JCDecaux.
