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Swile, Agronutris, Futura Gaïa : les start-up d'Occitanie à suivre en 2022
Occitanie # Agriculture # Innovation

Swile, Agronutris, Futura Gaïa : les start-up d'Occitanie à suivre en 2022

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Entre levées de fonds majuscules et productions de niche, l’éclectisme des start-up occitanes qui montent témoigne de la richesse de l’innovation dans la région, tous secteurs confondus. Ces jeunes entreprises, plus ou moins matures, referont à coup sûr l’actualité en 2022.

La start-up montpelliéraine Swile est désormais la 19e licorne française — Photo : Swile

Swile : la gestion des avantages salariés

Plus qu’une start-up, Swile est devenue la 19e licorne française (entreprise dont la valorisation dépasse un milliard de dollars, NDLR). Depuis sa création en 2016 à Montpellier, l’entreprise (420 salariés) a bouclé 4 levées de fonds, dont la dernière de 175 millions d’euros, en octobre 2021. Swile est une worktech, émettrice d’une carte gérant l’ensemble des avantages salariaux (titres-restaurants, chèques cadeaux, mobilités). Elle va la compléter d’une application mesurant la cohésion et les feedbacks entre collègues. Avec 500 recrutements, elle atteindra le cap des 1 000 salariés en 2022. Son ambition : devenir le leader mondial de l’expérience employé, devant des géants comme Groupe Up ou Edenred.

Vaonis : les télescopes connectés

Multiprimé pour son premier télescope connecté, commercialisé en 2018, le fabricant montpelliérain Vaonis (19 salariés, CA 2019 : 800 000 €) enchaîne les projets. Après la sortie, en 2021, d’un nouveau modèle, plus orienté vers le grand public, il prépare son troisième lancement en trois ans : une station d’observation surpuissante, annoncée pour 2023. L’entreprise vient de déménager sur 550 m2 près de Montpellier, et prévoit une trentaine d’embauches. Après une campagne de crowdfunding de 2,1 millions d’euros bouclée fin 2020 - à l’époque, la plus importante réussie pour un produit tech français -, Vaonis travaille désormais à une levée de fonds pour accélérer cette croissance.

Koovea : le suivi de produits sensibles

La pandémie a aussi boosté la start-up montpelliéraine Koovea (25 salariés, prévisionnel 2021 : 2 M€), créatrice de solutions pour le suivi de température. Sa sonde connectée a fait un carton chez les transporteurs et les logisticiens convoyant les premiers vaccins à -80° ou -90°. Mais le Covid-19 ne représente que 20 % de son activité. Koovea élargit sa gamme de capteurs à d’autres métriques (la mesure d’humidité, de CO2 ou d’autres gaz) dans l’objectif de s’imposer comme un leader du « smart tracking », le suivi intelligent de produits sensibles. Avec une levée de fonds de 2,5 millions d’euros en 2021, elle va recruter 25 personnes en 2022 et vise les 10 millions d’euros en 2024.

MagicPallet : l’échange de palettes

La start-up montpelliéraine MagicPallet (21 salariés, prévisionnel 2021 : 1,5 M€) lutte contre les aberrations du transport routier : sa plateforme d’échanges de palettes permet de les localiser au bon moment et d’éliminer des kilomètres de transport à vide à travers l’Europe. Après avoir signé plus de 100 transporteurs en deux ans, elle perce aujourd’hui chez les grands comptes de l’agroalimentaire et de la distribution (40 % de l’activité). Une levée de fonds de 2,5 millions d’euros en 2020 lui a permis de passer à 20 salariés, et elle devrait doubler ses effectifs sous peu. MagicPallet met le turbo, prévoyant de bondir à 4 millions d’euros en 2022.

Futura Gaïa : les fermes verticales

Basée près de Nîmes (Gard), la start-up Futura Gaïa (21 salariés) a conçu une technologie d’agriculture verticale : des chambres de culture de plusieurs mètres de haut, où elle injecte plus de CO2 qu’on en trouve dans la nature pour faire pousser les plantes plus vite. En 2021, Futura Gaïa a ouvert son premier site industriel de 2 000 m2, pourvu de 6 chambres, à Tarascon (Bouches-du-Rhône). Elle construit aussi d’autres structures d’un format plus petit (30 m2), afin de définir de nouveaux protocoles de culture pour une grande variété d’espèces végétales. La start-up ambitionne de lever 20 millions d’euros afin d’industrialiser sa solution, qu’elle vendra sous forme de licence d’exploitation.

MeetDeal : le chat multicanal

Créatrice de solutions innovantes pour le parcours client, la start-up catalane MeetDeal (53 salariés) a développé un outil de chat multicanal pour accompagner les clients des constructeurs automobiles (90 % de son portfolio) ou des banques (10 %). Sa force : un taux de transformation performant là où, neuf fois sur dix, un internaute abandonne l’échange avec un chatbot classique. MeetDeal équipe déjà près de 20 % du marché national de l’automobile. Elle prévoit de doubler ses effectifs, en passant à 100 salariés d’ici la mi-2022. Une quinzaine d’entre eux intègreront sa filiale espagnole, ouverte en 2021, et destinée à rayonner, en plus du marché local, vers l’Italie, voire d’autres pays européens.

Cozynergy : la rénovation énergétique pour les particuliers

Créée en 2013, la start-up toulousaine Cozynergy (72 collaborateurs, CA : 14 M€) a cédé 90 % de son capital à cinq établissements régionaux du groupe BPCE au cœur de l’été. Par cette opération, "nous passons un cap structurant et quittons l’univers de la start-up pour entrer dans celui de l’industrie", a déclaré son fondateur Nicolas Durand. Cozynergy prend en charge les projets de rénovation énergétique des particuliers dans leur globalité. Son simulateur en ligne propose gratuitement une estimation des travaux à effectuer, les économies d’énergie réalisées et les subventions associées. Cozynergy prévoit un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros en 2025.

Agronutris : la protéine à base d’insectes

La biotech toulousaine Agronutris (30 salariés), première société française spécialisée dans l’élevage et la transformation d’insectes pour l’alimentation, a levé 100 millions d’euros cette année. Cette opération va lui permettre, alors qu’elle ne réalise pas encore de chiffre d’affaires, de déployer à Rethel (Ardennes), d’ici fin 2022, sa première usine, dont les travaux ont commencé à la mi-septembre, et de financer l’implantation d’un deuxième site industriel de plus grande envergure. "Nous allons pouvoir faire basculer notre technologie à l’état d’industrialisation, s’est réjoui son président Mehdi Berrada. Agronutris est l’une des entreprises les plus avancées du secteur de l’élevage et de la transformation d’insectes en protéines.

Ascendance Flight Technologies : l’avion décarboné

La start-up toulousaine Ascendance Flight Technologies, créée en 2018 et pionnière sur le marché de l’aviation décarbonée, a levé 10 millions d’euros en 2021. La société vise une certification permettant le transport de passagers à l’horizon 2025. "Nous allons continuer de recruter des profils de haut niveau, et étoffer une équipe convaincue comme nous que la technologie hybride est la réponse la plus adaptée aux enjeux d’une mobilité aérienne propre", a indiqué son président Jean-Christophe Lambert. Les premiers vols de démonstration publics auront lieu à Paris lors des prochains Jeux Olympiques 2024, en partenariat avec ADP (Aéroports de Paris).

Flash Therapeutics : des thérapies géniques et cellulaires

La biotech toulousaine Flash Therapeutics (35 salariés, CA : 2 M€), qui développe des thérapies géniques et cellulaires en s’appuyant sur sa plateforme exclusive d’administration de lentiviraux et ses technologies de bioproduction, a levé 15 millions d’euros en 2021. Cette opération va lui permettre d’agrandir ses infrastructures et de doper ainsi très fortement sa capacité de production. D’ici deux ans, elle passera d’une surface de 800 m2 à une plateforme technique de 1 800 à 2 000 m2 qu’elle fait construire, tandis que la taille de ses effectifs devrait grimper de 35 à 70 salariés dans le même temps. Flash Therapeutics prévoyait une croissance de 70 % cette année.

MicroPep Technologies : la protection des plantes

La société toulousaine MicroPep Technologies (24 salariés), dont l’activité concerne la protection des plantes contre les maladies, a levé 8,5 millions d’euros. Celle-ci va lui permettre d’amplifier ses recherches sur les solutions autres que les herbicides. Il s’agit de la deuxième levée de fonds réussie par cette start-up fondée en 2015 par Thomas Laurent. Sa technologie repose sur les découvertes des chercheurs du Laboratoire de recherche en science végétale (LRSV) du CNRS et de l’Université Paul Sabatier. À la faveur de son développement, l’entreprise toulousaine ambitionne d’approcher de grands groupes de l’agrochimie pour bénéficier, à terme, de leur réseau de distribution.

Louis : le mobilier d’entreprise en bois écoresponsable

La start-up toulousaine Louis (15 salariés, CA 2020 : 1 M€), qui fabrique et vend du mobilier d’entreprise personnalisable en bois écoresponsable, va déménager dans sa nouvelle usine de 900 m2, autonome et connectée. Cette dernière, construite dans un bâtiment revalorisé qui était à l’état d’abandon, va permettre à la jeune entreprise de multiplier par quatre sa capacité de production afin d’atteindre son objectif de croissance en 2022 (+ 2 M€ de chiffre d’affaires), elle qui enregistre déjà un bond de 40 % cette année. Elle projette une levée de fonds de 2 à 3 millions d’euros en 2022 et la création d’une dizaine de postes.

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