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Repositionnée sur les maladies rénales, Abionyx Pharma fixe sa production en France
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Repositionnée sur les maladies rénales, Abionyx Pharma fixe sa production en France

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La biotech toulousaine Abionyx (ex-Cerenis) va s’appuyer sur les industriels GTP Biologics et V-Nano pour produire sa molécule traitant les maladies rénales. Après des premiers résultats encourageants, de nouvelles phases de recherche vont s’engager en France et en Italie.

Cyrille Tupin a pris la direction générale de la biotech toulousaine Abionyx Pharma en septembre 2019 — Photo : Eric Manas / Abionyx Pharma

Le calendrier s’accélère pour Abionyx Pharma. Ces derniers mois, la société biotech toulousaine (5 collaborateurs) a franchi plusieurs étapes décisives pour sa molécule CER-001, repositionnée dans le traitement de pathologies rénales. En décembre, Abionyx a annoncé le lancement en Italie d’une étude chez des patients atteints de septicémie à haut risque de développer une lésion rénale aiguë. Fin mars, la biotech a conclu un partenariat avec deux industriels, GTP Biologics (groupe Fareva) et V-Nano (groupe VBI Therapeutics) pour lancer la production de sa molécule en France.

Éviter dialyse et transplantation

La société revient de loin. Abionyx Pharma tire ses actifs de Cerenis, qui avait annoncé en 2017 l’échec d’essais cliniques ciblés alors sur des maladies cardiovasculaires. En septembre 2019, la biotech change de nom et place Cyrille Tupin à la direction générale. Quatre mois après, Abionyx obtient pour sa molécule CER-001 une autorisation temporaire d’utilisation nominative (ATUn) sur une patiente souffrant d’une insuffisance rénale rare, qui concrétise le repositionnement de la biotech sur cette famille de pathologies. "Les mécanismes d’action de notre molécule sont comparables à ceux du bon cholestérol : c’est l’un des bioproduits les plus avancés du marché, se félicite Cyrille Tupin. Nous avons pu intervenir sur une maladie pour laquelle il n’existe aucun traitement, en évitant aux patients la dialyse et la transplantation."

En 2020, les recherches cliniques passent un cap en Italie, et plus précisément avec l’université de Bari où a été lancée une première étude sur une vingtaine de patients, dont les résultats seront connus en fin d’année. S’ils sont concluants, le produit sera testé en 2022 sur une cohorte plus importante. Les essais, dont le coût est estimé à 5 millions d’euros, sont financés par la fondation italienne CBVF. De son côté, Abionyx dispose pour son développement d’une trésorerie de 9 millions d’euros, après deux augmentations de capital en 2018 et 2020.

Produire en France

La biotech travaille désormais à établir son outil de production. Son choix s’est porté sur les sociétés GTP Biologics, basée à Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie), et V-Nano, installée à Toulouse. "Localiser la production en France était une priorité, pointe Cyrille Tupin. Notre molécule nécessite une approche technologique innovante et complexe : avec ces entreprises, nous disposons d’acteurs français spécialistes de la bioproduction et de la nanoformulation."

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