Spécialisée dans la fabrication d'uniformes et de protections contre les risques NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique), l'entreprise Paul Boyé Technologies (98 M€ de chiffre d'affaires en 2019, 312 salariés en France) a décidé début 2020 de relancer une activité de production de masques de protection respiratoire, type FFP2, sur son site de Labarthe-sur-Lèze, près de Toulouse. Une usine qui avait été mise quasiment en sommeil à partir de 2012.
« Entre janvier et mars 2020, trois lignes de masques FFP2 et une ligne de masques chirurgicaux, démontées et reléguées au fond d'un garage, ont été remises en service à toute vitesse pour compléter les capacités de la seule ligne FFP2 maintenue sur le site. Dans la foulée, nous avons acquis une cinquième ligne FFP2 et quatre autres lignes pour les masques chirurgicaux », indique Jacques Boyé, président de l’entreprise familiale.
10 millions d'euros investis en 2020
Après avoir envisagé de se doter d'une nouvelle usine sur la commune voisine de Clermont-Le-Fort, la société a finalement écarté cette option et fait le choix d'une nouvelle extension sur son site de Labarthe. Un nouveau bâtiment de 2 000 m2 a été construit en à peine deux mois. La société a aussi adapté sa logistique et sa distribution, avec l'installation d'un système automatisé de stockage et de préparation des colis et l'ouverture de son site de ventes en ligne au grand public. Au total, 10 millions d'euros ont été investis et une centaine de personnes recrutée. La société produit jusqu'à 600 000 masques par jour. « Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19, 60 millions de masques sont sortis de notre usine, dont 60 % de FFP2 », précise le chef d'entreprise.
Un masque biocide avant la fin 2021
La société poursuit également ses programmes de R&D autour d'un nouveau concept de masque FFP2 biocide. Issu de ses propres travaux de recherche en matière de protection chimique et biologique, ce masque permettrait de tuer bactéries et virus grâce à un traitement spécifique de la matière, en amont de la fabrication des masques. Engagé depuis plusieurs années, le projet est en phase finale de tests. Le nouveau masque, baptisé Biox, pourrait être mis sur le marché avant la fin 2021.
