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Malgré le confinement, les magasins d'Irrijardin toujours en croissance
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Malgré le confinement, les magasins d'Irrijardin toujours en croissance

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Le confinement n’a pas entravé la marche en avant d’Irrijardin, réseau de franchises occitan spécialisé dans la vente de piscines, de spas et d’accessoires d’arrosage. Si la crise sanitaire et sociale génère des incertitudes, l’enseigne table toujours sur 10 % de croissance en 2020, et maintient ses investissements.

Pour Sophie Gucciardi, directrice des ressources humaines et du développement franchise chez Irrijardin, le mois de septembre permettra de savoir si les ménages restent prêts à investir dans des projets de piscines — Photo : Irrijardin

Fin mars, à l’heure où la plupart des entreprises faisaient le dos rond, Irrijardin (450 salariés dans le réseau, CA 2019 : 101 millions d’euros) affichait son optimisme. Spécialisée dans la distribution de piscines, de spas et de produit d’arrosage, l’enseigne basée à Noé, en Haute-Garonne, disait s’attendre à « un pic de croissance » pour l’après-crise, avec des consommateurs « plus que jamais [recentrés] sur leur foyer et leur bien-être ». Un message volontariste, qui accompagnait une reprise d’activité après 10 jours d’arrêt, d’abord en parcours extérieur (drive, comptoir de vente), puis avec la réouverture des magasins au public dès le 11 mai.

Piscines : les ménages vont-ils s’endetter ?

Trois mois après, la direction d’Irrijardin dresse un tableau toujours optimiste, mais plus nuancé. « La crise a eu un impact indéniable sur les ventes : nous étions sur une progression des ventes de 19 % au 15 mars, et de seulement 4,75 % à la fin avril, rapporte Sophie Gucciardi, directrice des ressources humaines d’Irrijardin. Depuis la fin mai, nous avons retrouvé notre trajectoire de croissance (+16 %) mais il faudra attendre la fin de notre exercice au 30 septembre 2020 pour mesurer l’impact du coronavirus sur notre activité. »

L’aménagement et l’équipement des magasins pour appliquer les gestes barrières ont eu un coût, estimé à 100 000 euros pour le réseau. Et les difficultés logistiques (renchérissement des coûts du transport, rupture d’approvisionnement) vont aussi peser sur les résultats de l’enseigne. Mais c’est surtout la crainte d’une crise sociale qui incite Irrijardin à la prudence. « Les produits qui ont le mieux marché jusqu’à présent sont les accessoires pour piscines et jardins, ce qui confirme l’engouement des Français pour l’aménagement de leur extérieur, constate Sophie Gucciardi. Mais qu’en sera-t-il à la rentrée, où se lancent habituellement les projets de piscine : les ménages seront-ils prêts à s’endetter à hauteur de plusieurs milliers d’euros ? »

Les investissements maintenus

L’enjeu de cette saison automnale n’est pas que commercial pour Irrijardin : le versement des acomptes, généralement à hauteur de 30 % des projets, est aussi une bouffée d’air frais pour la trésorerie du réseau. Pour prévenir d’éventuelles difficultés financières, l’enseigne a souscrit à un prêt garanti par l’État et proposé des formations à ses franchisés pour les conseiller sur leur gestion.

La direction d’Irrijardin maintient cependant sa prévision de 10 % de croissance pour l’exercice 2019-2020. Elle n’a pas non plus décalé ses investissements, dont la construction d’une nouvelle base logistique pour 9 millions d’euros. « Le seul projet décalé concerne l’agrandissement de nos bureaux : nous devions installer nos équipes dans un bâtiment provisoire, où il faut vérifier que les règles de sécurité sanitaire pourront être respectées », indique Sophie Gucciardi.

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