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L’industriel du bois Osméa muscle ses structures de production
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L’industriel du bois Osméa muscle ses structures de production

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Spécialiste de la caisserie industrielle, la PME héraultaise Osméa investit 2,7 millions d’euros pour racheter et renforcer son site de production. Malgré les difficultés d’approvisionnement en bois, elle affiche de nouvelles ambitions, tant en gammes de produits qu’en rayonnement commercial.

Osméa est un spécialiste de la caisserie et de l’emballage industriel — Photo : Osméa

Installée sur un site industriel qu’elle loue depuis 2013, l’entreprise Osméa (32 salariés, CA 2021 : 4,3 M€) franchit un cap en se portant acquéreur de ses locaux, situés à Clermont-l’Hérault. Pour le spécialiste de la caisserie industrielle, de l’emballage industriel, et de la préfabrication de composants pour la construction bois, l’opération est le prélude d’un plan de développement mobilisant 2,7 millions d’euros d’investissement, avec le soutien de divers acteurs tels que France Relance, l’agence régionale Ad’Occ, et la Carsat. Sis sur un terrain de 16 500 m2, le bâtiment de 3 000 m2 va être agrandi, tandis que le parc machines sera amélioré.

Une productivité calibrée à la hausse

Osméa prévoit notamment de se doter d’une corroyeuse pour l’usinage des pièces de bois sur 4 faces, d’un centre d’usinage numérique conçu pour les panneaux de bois et les mousses, et d’un robot d’assemblage destiné à automatiser certaines productions, notamment en petites séries. De même, l’entreprise va s’équiper d’une nouvelle cabine de peinture, en cours d’installation sur une surface de 250 m2. "Elle nous servira à la stratification, une étape de notre process où nous rendons les caisses étanches et les peignons. Nous le faisions à petite échelle jusqu’ici, et nous pourrons l’industrialiser désormais, de façon sécurisée", indique le président d’Osméa, Franck Salvagnac.

Le plan stratégique d’Osméa prévoit aussi d’augmenter le parc où sont stockées les matières premières, et de le couvrir. Si l’objectif global est bien d’augmenter la productivité et donc la rentabilité de l’entreprise héraultaise, ce dernier équipement illustre, à nouveau, sa volonté de sécuriser son environnement de travail, une donnée non négligeable dans la conjoncture économique actuelle. "L’amélioration du parc machines et la nouvelle plateforme de stockage vont de pair avec l’aménagement des postes de travail. C’est une évolution nécessaire au regard des secousses que l’on observe aujourd’hui sur le marché de l’emploi. Nous faisons le nécessaire pour garder nos salariés", confirme Franck Salvagnac.

Gérer une conjoncture tendue

Par ailleurs, Osméa n’est pas à l’abri d’un autre choc créé par la pandémie : l’entreprise, qui consomme 1 700 m3 de bois et 1 400 m3 de panneaux de bois tous les ans pour fabriquer ses produits, est très exposée aux difficultés d’approvisionnement en matière première. Et désormais, elle subit aussi l’envol des coûts lié à la guerre en Ukraine. "C’est une difficulté à gérer pour une PME, mais nous nous en sortons mieux que d’autres. Nous achetons tout en France, auprès de fournisseurs à qui nous sommes fidèles depuis toujours. Le contexte nous contraint à rester sur le même volume de production, sans pouvoir l’augmenter pour l’instant. Nous privilégions notre portefeuille de clients existants, à qui nous réservons cette matière première", confie Franck Salvagnac.

Néanmoins, le plan de développement d’Osméa a aussi été pensé pour projeter l’entreprise vers le cycle économique suivant, où ces freins seront levés. L’entreprise, qui travaille pour divers secteurs d’activité tels que la métallurgie, les fabricants d’œuvres d’art, la construction navale, la construction bois, la promotion immobilière ou l’aéronautique, va développer de nouveaux produits pour cette dernière industrie (des "flight cases", mallettes de transport renforcées). "Nous réfléchissons aussi à façonner des cartons à l’unité, pour répondre à certaines demandes particulières, comme nous le faisons déjà en caisserie", rajoute Franck Salvagnac. Enfin, la PME héraultaise, qui dispose déjà d’un site secondaire à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), près de Cannes, prévoit de s’implanter à Marseille et Toulouse à l’horizon 2024. Ces 2 antennes seront situées près des aéroports, afin de cibler les prospects ayant des besoins en caisserie et en emballage de produits dangereux.

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