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Le Roselab se positionne comme lieu de ressources pour les entreprises
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Le Roselab se positionne comme lieu de ressources pour les entreprises

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C'est à ce jour le plus grand des fablabs d'Occitanie : ouvert en mai au sein du tiers lieu La Cité, à Toulouse, le Roselab sert à la fois une clientèle de professionnels, notamment d'artisans, et de particuliers porteurs de projet. Le modèle sera bientôt complété par une offre de formation.

Ouvert depuis le mois de mai aux professionnels, le Roselab propose une cinquantaine de machines dont une imprimante 3 D conçue par la société toulousaine eMotion Tech — Photo : Roselab

Ouvert au grand public depuis le 26 septembre, le Roselab affiche ses ambitions dans l’univers des fablabs (espace destiné à la fabrication rapide de biens avec la mise à disposition d’outils) d’Occitanie. Fort d’un parc d’une cinquantaine de machines couvrant des univers aussi variés que l’électronique, la couture, l’usinage du bois ou l’impression 3D, l’espace de 800 m2, installé au cœur du nouveau tiers lieu La Cité, à Montaudran, se donne pour vocation de "rapprocher les mondes des makers (fabricants), de l’Université, des entreprises, des artisans et celui du grand public".

Ouvert au printemps 2020 au sein du tiers-lieu La Cité, à Toulouse, le Roselab compte cinq salariés, dirigés Antoine Ruiz-Scorletti (à gauche), et un parc d'une cinquantaine de machines — Photo : © Paul Falzon / Le Journal des Entreprises

Chargé de diriger l’équipe de cinq salariés, Antoine Ruiz-Scorletti assume ce positionnement mixte, inscrit dans la culture des fablabs. "Le service est identique pour les professionnels comme pour les particuliers, accueillis comme des porteurs de projet potentiel. Les équipes du Roselab ont pour mission d’accompagner chacun dans son parcours de formation pour aller vers l’autonomie, mais aussi de favoriser les connexions entre les publics." Le tarif d’adhésion est fixé à 80 euros par an (hors formations et accès machines) tandis que les abonnements démarrent à 60 euros par mois pour les particuliers, et 250 euros pour les professionnels.

Prototypage et petite série

La clientèle professionnelle reste un pilier du modèle économique défini par le spécialiste du tourisme industriel Manatour, retenu par la Région Occitanie pour concevoir et animer le lieu, moyennant un investissement de 400 000 euros dont la moitié pour le parc machines. L’ouverture aux professionnels s’est faite à la fin du confinement, en mai, et 43 entreprises ont à ce jour répondu à l’appel. Luthiers, ébénistes, artistes : les artisans figurent parmi les usagers les plus fidèles du lieu. Une quinzaine de start-up, dont certaines hébergées à La Cité, utilisent aussi les prestations du fablab. "Le parc machines permet de répondre aux besoins de prototypage rapide, et permet d’aller sur de la petite et moyenne série", précise Antoine Ruiz-Scorletti. Pour atteindre l’objectif financier, le Roselab vise une jauge de 70 clients professionnels.

Bientôt une offre de formation

Le modèle économique doit encore être complété par la création d’un organisme de formation. "Le Roselab peut contribuer à faire évoluer l’offre industrielle locale en montrant le champ des possibles, pointe le président de Manatour Pierre-Olivier Nau. C’est aussi un outil pour faire monter en compétences les salariés." La formation pourrait, à terme, représenter 30 % du chiffre d’affaires, que Manatour espère porter à 400 000 euros dans les trois ans (150 000 euros prévus pour les sept mois d’activité de 2020).

Autre diversification envisagée, la création de nouveaux fablabs en France. "À terme, nous pourrions envisager de décliner la marque Roselab, son identité graphique et son offre de management dans d’autres villes", confie Pierre-Olivier Nau.

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