Dès les années 1970, l'entreprise Le Pivert (50 collaborateurs ; CA 2018 : 14 M€) situé à La Fouillade, en Aveyron, alors meunerie traditionnelle, s’est orientée vers le bio, en obtenant le label « Nature et Progrès ». Pionnière en la matière, la société mise, avec sa marque Le Moulin du Pivert, sur une démarche d’agroécologie, en garantissant des matières premières biologiques et une gamme de gâteaux 100 % bio depuis les années 2000. Aujourd’hui, c’est une clientèle vegan, encore plus exigeante, qu’elle vise avec 80 % de ses produits. Une orientation qui fait partie intégrante d’une toute nouvelle stratégie, à la suite d'un déménagement, un changement de direction et le rachat par un groupe breton.
De la meunerie à la biscuiterie
Tout a commencé dans les années 1940, par l’achat d’un vieux moulin à eau par la famille Cayla. Trente ans plus tard, elle est l'une des premières à référencer les produits de sa meunerie dans le réseau Biocoop, avant de se lancer dans la fabrication de biscuits et de créer la marque Le Moulin du Pivert en 1987.
Ingrédients issus du circuit court, bio et maintenant adaptés aux végétaliens, l’entreprise respecte sa ligne de conduite. « En 2015, Jean-Michel Cayla a souhaité déménager 95 % des activités en mobilisant 5 M€ pour l’acquisition et la rénovation d’une usine, raconte Bernard Fournié, directeur général du Moulin du Pivert. Le nouvel atelier de 3 500 m2 comprend deux nouvelles lignes de biscuits automatisées, dont une dédiée aux biscuits chocolat à la capacité pouvant être doublée. »
Mais plus de mécanisation signifiait-il moins d’effectifs ? L'entreprise a passé le cap des 50 personnes et après 30 ans de développement, l’actionnaire historique a entamé un processus de cession. S’en est suivi un rachat, en janvier 2018, par le groupe rennais Galapagos (400 salariés ; CA 2018 : 75 M€) qui gère six sites de production de biscuits et une chocolaterie. C’est à présent Bernard Fournié qui est aux manettes, et Aveyronnais et Bretons travaillent de concert, afin de poursuivre le développement de l’entreprise.
Renforcer l’export, toujours en circuit court
Le Moulin du Pivert entend notamment booster ses ventes à l’international. À ce jour, il réalise 12 % de son chiffre d'affaires à l’export, en Allemagne, Belgique, Italie et Espagne. « Nous voulons renforcer cette présence, mais toujours sur le principe du circuit court, sans importateur ni distributeur », souligne Bernard Fournié. En effet, dans les 8 millions de paquets de biscuits distribués chaque année par la société, la place des ingrédients locaux est fondamentale. L’entreprise travaille avec 300 exploitants agricoles occitans. Les éléments "exotiques" (chocolat, sucre…) sont, eux, issus du commerce équitable.
Le Moulin, qui a déjà développé une cinquantaine de recettes, en élabore environ cinq nouvelles par an. Cookies et biscuits enrobés de chocolat comptent parmi les nouvelles références. « Pour accompagner toutes ces évolutions, nous recrutons 15 collaborateurs en CDI », conclut le directeur général. Responsable de secteur, technicien de maintenance, managers de production, conducteurs de machines, opérateurs de production et profils en services support sont recherchés.
