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Le métallurgiste Sud Metal Provence veut s'étendre sur 4,5 hectares
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Le métallurgiste Sud Metal Provence veut s'étendre sur 4,5 hectares

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L’entreprise de métallurgie nîmoise Sud Métal Provence investit pour alimenter la transformation de son activité. S’orientant de plus en plus vers la production, elle veut renforcer ses capacités opérationnelles afin de doubler de taille dans les prochaines années.

L’une des machines de découpe par laser qu’utilise Sud Métal Provence — Photo : Anthony Rey

Connue comme fournisseur et distributeur d’acier, d’aluminium et d’inox, l’entreprise nîmoise Sud Métal Provence (70 salariés, CA 2020 : 60 M€) connaît une accélération de croissance qui l’éloigne toujours plus de son métier historique dans le négoce. Même avec des carnets de commandes pleins jusqu’en 2023, le métallurgiste doit s’adapter aux nouvelles demandes de ses clients (entreprises du bâtiment, charpentiers, fabricants, ferronniers, artisans, etc.).

Une nouvelle problématique commerciale

Pour cela, Sud Métal Provence vient de se doter d’une feuille de route à 7 ans, qui le verra se positionner de plus en plus dans la production (la part du négoce baissera de 55 % à 40 % dans le même temps). L’objectif est de gérer une nouvelle problématique commerciale. "Les attentes de nos clients ont changé. Ils demandent des assemblages ou des perçages de plus en plus compliqués. Ou bien ils veulent des produits finis, ce qui nous pousse à évoluer en conséquence", explique Stéphane Dotari, directeur général de Sud Métal Provence. Cette évolution était perceptible depuis plusieurs années : la PME nîmoise, en plus de la production d’acier, développait déjà une gamme de produits spéciaux, de la charpente jusqu’aux boîtiers électroniques intégrés aux armoires électriques.

La fabrication de ces produits techniques montant en puissance, l’entreprise se prépare à investir fortement. Elle va d’abord mobiliser 3,5 millions d’euros pour créer une nouvelle zone de production sur son site nîmois. Après l’achat d’une première machine de découpe de tubes par laser en 2019, elle prévoit d’en acquérir une deuxième en 2023, ainsi que de nouvelles lignes de coupe et de perçage. "Notre ambition est de commercialiser 80 000 tonnes d’ici sept ans, contre 45 000 ou 50 000 tonnes à ce jour", annonce Stéphane Dotari.

Doubler de taille en 7 ans

De même, Sud Métal Provence veut s’étendre très sensiblement. Installée sur deux sites de 10 000 m2 et 7 500 m2 dans la ZAC de Grézan, aux portes de Nîmes, elle recherche un foncier de 4,5 ha pour tenir ses objectifs. Son plan d’investissement porterait sur la construction d’un bâtiment supplémentaire sur une surface de 25 000 m2 : son coût se situerait entre 4 et 5 millions d’euros. Dans le même temps, elle prévoit aussi de doubler ses effectifs d’ici 2028. "Nous étudions toutes les options possibles pour trouver ce foncier, car le soutien aux entreprises fleurons du territoire est une priorité", assurent les services de l’Agglo de Nîmes Métropole.

Sur le plan logistique, Sud Métal Provence utilise une flotte de 12 camions, qui lui permettent de livrer dès le lendemain d’une commande dans quatre départements (Hérault, Gard, Bouches-du-Rhône, Var). Globalement, l’entreprise couvre une zone de chalandise sur 36 départements, "dans un gros quart sud-ouest, et un gros quart sud-est", selon Stéphane Dotari. Mais elle veut rayonner au-delà : son plan de marche prévoit d’atteindre les 10 % de parts de marché dans les 7 ans à venir.

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