Le groupe Mecaprotec s’offre une nouvelle filiale en Nouvelle-Aquitaine
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Le groupe Mecaprotec s’offre une nouvelle filiale en Nouvelle-Aquitaine

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Spécialisé dans le traitement de surface destiné au marché aéronautique, le groupe muretain Mecaprotec vient de reprendre la société Metal Chrome (Charente-Maritime). Cette acquisition scelle le premier acte de son plan industriel 2022-2026, mené par sa nouvelle présidente, Sandrine Tressarieu.

En reprenant la société rochefortaise Metal Chrome, le groupe Mecaprotec a donné naissance à sa sixième filiale, baptisée Mecaprotec Charente-Maritime — Photo : DR

Le groupe Mecaprotec (CA 2021 : 29 M€, 912 salariés), spécialisé dans le traitement de surface destiné au marché aéronautique et basé à Muret (Haute-Garonne), vient d’acquérir via sa holding Mecaprotec Développement la société Metal Chrome (95 salariés, CA : 8 M€) établie à Rochefort (Charente-Maritime), et rebaptisée Mecaprotec Charente-Maritime. Celle-ci devient la sixième filiale du groupe muretain, qui ambitionne de lui voir franchir la barre des 10 millions d’euros de chiffre d’affaires en moins de deux ans. Cette reprise à la barre du tribunal de commerce porte à 13 le nombre de sites de production du groupe créé en 1985 par Monique Tressarieu, à laquelle sa fille Sandrine Tressarieu a succédé à la présidence depuis quelques semaines : cinq sites à Muret, un site près de Nantes, deux dans les Hauts-de-France, un autre en Tunisie, et donc, tout récemment, quatre de plus à Rochefort. “Notre nouveau plan industriel 2022-2026 poursuit l’objectif d’accompagner la reprise du secteur aéronautique dans la période d’après Covid et nos principaux donneurs d’ordre que sont Airbus et Dassault dans la remontée en cadence, explique Pierre Bares, le directeur général délégué du groupe. L’opportunité de la reprise de la société Metal Chrome entre dans cette volonté de continuer à développer commercialement et industriellement le groupe pour répondre aux besoins du secteur de l’aéronautique.” Cette opération de croissance externe renforce la proximité géographique du groupe avec Airbus Atlantique (Nantes, Saint-Nazaire et Rochefort), augmente ses capacités (20 000 m2 de bâtiments) et intègre une nouvelle activité, le grenaillage de précontrainte, qui, précise Pierre Bares, “permet d’apporter une offre globale à nos clients.”

Création d’un nouveau site près de Lille

Pour faire face aux mutations du marché de l’aéronautique, à la concurrence de plus en plus prégnante dans le traitement de surface et pour répondre aux exigences des donneurs d’ordre engagés dans des politiques de performance industrielle, le groupe Mecaprotec prévoit d’investir 4 millions d’euros en France en 2022. Il porte notamment un projet de création de site dans les Hauts-de-France. “Il est en cours d’étude et de mise en place pour l’implantation d’un site de traitement de surface dans la région de Lille”, révèle Pierre Bares. En plus de renforcer la gamme de ses prestations, le groupe poursuit le recrutement de collaborateurs. Dans la région toulousaine, son effectif était tombé à 300 personnes pendant le Covid : il en dénombre aujourd’hui 530. “C’est un sujet qui nous occupe beaucoup et notre centre de formation nous permet de recruter des personnes que nous amenons au niveau de qualification souhaité”, indique le directeur général. Le groupe possède en effet depuis 2011 son propre organisme de formation FTSA (Formation traitements de surface en aéronautique). En 2021, Mecaprotec a consacré 5 450 heures pour développer les compétences de 231 personnes de la société par le biais de formations aussi bien métier que sur les compétences transverses. Le groupe a également pu accompagner ses partenaires sur les aspects sécurité, contrôles non destructifs ou aspects techniques des procédés, soit un total de 407 heures pour 46 personnes. Mecaprotec est par ailleurs hyperactif dans le domaine de la recherche. Ses différents laboratoires lui permettent d’innover en mettant sur le marché des nouveaux procédés de traitement de surface plus respectueux de l’environnement et plus économique au niveau énergétique. “Nous possédons plusieurs brevets qui sont commercialisés en direct ou par l’intermédiaire de licences exclusives à des fournisseurs de produits chimiques”, conclut Pierre Bares.

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