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Le groupe de e-learning Studi vise les 600 salariés en 2021
Montpellier # Organismes de formation # Ressources humaines

Le groupe de e-learning Studi vise les 600 salariés en 2021

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Spécialiste des formations à distance diplômantes, le groupe héraultais Studi grossit avec un appétit d’ogre. La dynamique soutenue de création d’emplois (260 postes en moins d’un an) n’est qu’un volet de sa stratégie d’investissement.

Pierre Charvet, le PDG de Studi, dans l'un des studios chargés de produire les contenus des formations du groupe — Photo : Studi

En 2020, le confinement lié à la crise sanitaire a motivé bien des prises de conscience chez les Français, et le groupe Studi (350 salariés, CA 2020 : NC) peut en témoigner. Sur le seul mois d’avril, l’entreprise basée à Pérols (Hérault) a enregistré un pic d’inscriptions de 100 % à ses formations en ligne. Dans les mois qui ont suivi, elle a délivré 30 % d’heures en plus par rapport à 2019. « Beaucoup de gens sont aujourd’hui dans la démarche d’optimiser leur formation ou bien de trouver une nouvelle orientation professionnelle. S’il est vrai que la crise sanitaire a été un accélérateur, la création du compte personnel de formation (CPF) en 2015 avait allumé la mèche », commente Pierre Charvet, PDG de Studi.

Les moyens de changer d’échelle

POurtant, tout avait plutôt mal commencé pour Studi. Cofondée en 1999 par Pierre Charvet et deux associés, elle explose en vol un an plus tard avec l’éclatement de la bulle internet. Pierre Charvet reprend le fonds de commerce en 2001, opte pour une stratégie de développement plus patiente, jusqu’à l’alignement des planètes de 2015. Le lancement du CPF crée un environnement plus favorable, et Galileo Global Éducation, premier groupe d’enseignement supérieur en Europe, rachète Studi, qui a fini par démontrer la solidité de son modèle. « Pour prendre le leadership en France, il nous faut des moyens, des marques et des accréditations que nous n’aurions jamais eus seuls. En rejoignant ce groupe, nous pouvons répondre aux nouveaux enjeux de la formation et de l’apprentissage, tout en jouissant d’une formidable autonomie », affirme Pierre Charvet, resté PDG bien que minoritaire au capital.

Jusqu’à une date récente, Studi s’appuyait sur plusieurs écoles : Comptalia pour les formations en comptabilité, Ecolems pour les services à la personne, Comnicia pour le marketing et la communication, et Prepalia pour la préparation aux concours. Mais le boom de 2020 pousse l’entreprise à toutes les ranger derrière la bannière Studi afin d’adresser ce marché en croissance constante, où elle accompagne 30 000 nouveaux apprenants par an. Elle propose 130 formations, qui visent d’abord les actifs en poste en ou recherche de poste, âgés de 28 ans en moyenne.

Survivre dans un marché qui bouge vite

Par ailleurs, la dynamique d’embauches connaît une accélération foudroyante. En 2020, Studi a annoncé 110 recrutements en mai, puis 150 embauches supplémentaires en novembre. Elle vise le cap des 600 salariés à la rentrée 2021. « C’est d’abord la relation humaine que nous travaillons. Nos recrues sont en majorité des conseillers et des coaches pédagogiques, mis en relation directe avec les candidats et les apprenants. Il faut être présent et réactif », insiste Pierre Charvet.

Le groupe vient de remporter deux gros appels d’offres avec la Région Île-de-France et Pôle Emploi, qui l’amèneront à former « des milliers de demandeurs d’emploi » en 2021. Jusqu’où ira-t-il ? « Le marché bouge vite mais arrive à peine à maturité en France. Les acteurs allemands sont plus nombreux et trois fois plus gros que les français. De plus, les GAFA débarquent. LinkedIn va bientôt lancer une offensive. Pour Studi, l’enjeu est de continuer à investir sur son capital humain, ses nouvelles formations, afin de créer des barrières à l’entrée de ce marché », conclut Pierre Charvet.

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