Au sein du réseau français de CGI, groupe canadien de conseil et services en technologies de l’information, l’établissement situé à Montpellier est passé du statut de centre d’excellence à celui de centre d’innovation digitale en 2018. Une subtilité qui marque une évolution en business unit de grande capacité : elle peut désormais mobiliser, sur son métier de la transformation digitale des grands comptes, 150 personnes dans le site de Toulouse, 100 à Rennes et 50 à Paris, en plus des 380 collaborateurs travaillant à Montpellier. Soit 700 collaborateurs sur le territoire national. « C’est une spécificité par rapport à d’autres sites de CGI en France : nous avons voulu que celui de Montpellier évolue en vrai centre opérationnel. Nous sommes en capacité de designer de nouveaux produits en lien avec nos clients, mais aussi de les délivrer, ce qui suppose d’avoir des ressources en propre : en renforçant nos équipes de Montpellier, mais aussi en sollicitant des équipes préexistantes dans les sites de Paris, Rennes et Toulouse. Elles restent sur place, mais sont placées dans le même cadre managérial au sein de la business unit », explique Pierre Babinot, vice-président du centre d’innovation digitale de CGI.
Plus de compétences, plus de clients
Cette évolution se traduit aussi au niveau de l’offre de services, qui continue à monter en puissance. Elle s’articulait autour de quatre axes stratégiques jusqu’ici : les process d’entreprise, les data, l’interactivité et les process d’automation. CGI Montpellier a rajouté une offre sur les services cloud et la modernisation des outils numériques en 2020, « qui nous amène par exemple à réécrire du code chez des clients ayant un patrimoine applicatif ancien », selon Pierre Babinot.
Autre conséquence de cette évolution : le développement du chiffre d’affaires (non communiqué). Sur son périmètre montpelliérain, le centre gérait une trentaine de clients. Désormais, il en compte plus de 80, « dont la totalité du CAC 40 et plusieurs grands comptes internationaux », rajoute Pierre Babinot. Si, dès l’origine, l’établissement montpelliérain avait été créé pour adresser les marchés d’Europe et de Méditerranée (Belgique, Portugal, Espagne, Italie, Maroc), son nouveau rayonnement lui ouvre des opportunités ailleurs, notamment en Allemagne (trois nouveaux clients) et en Amérique du Nord (une dizaine). « On fonctionne avec les autres business units du groupe qui ont la responsabilité de ces comptes, mais qui nous délèguent la gestion des projets de transformation digitale », précise Pierre Babinot.
Pour accompagner cette montée en puissance, le centre de Montpellier continue donc à se structurer. Il annonce jusqu’à 100 créations de postes en 2021, sans compter les stagiaires et les alternants. De même, il va s’appuyer sur deux nouveaux showrooms. Le premier, ouvert à Montpellier, lui servira à présenter de nouvelles technologies ou preuves de concept (POC) à ses clients qu’il accueille lors de journées dédiées (« Nous évaluons une dizaine de solutions innovantes en permanence, souvent issues de start-up »). Le deuxième, installé dans le site de Toulouse, est dédié aux industries du futur, avec une orientation marquée autour de l’aéronautique. Les projets à forte dimension innovante et les POC seront pilotés par le centre de Montpellier, qui va donc cogérer ce showroom également.
