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La vente de l'aéroport Toulouse-Blagnac à Eiffage est "une question de mois"
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La vente de l'aéroport Toulouse-Blagnac à Eiffage est "une question de mois"

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L'accord de cession signé entre Casil Europe et Eiffage ne sera validé qu'après règlement auprès du tribunal de commerce de Paris du litige sur le processus de privatisation.

Le montant de l'offre d'Eiffage pour le rachat d'ATB ne sera dévoilé qu'à l'issue du processus de vente, a indiqué le groupe chinois Casil Europe — Photo : © Philippe Garcia / Aéroport Toulouse-Blagnac

Après l'annonce de négociations exclusives entre Casil Europe et Eiffage, plusieurs étapes jalonnent encore le processus de vente de 49,99% des parts de l'aéroport Toulouse-Blagnac (ATB). La première est d'ordre légal, et concerne la consultation des instances représentatives du personnel d'ATB. "Il s'agit de procédures habituelles qui prennent généralement plusieurs semaines, indique un porte-parole de Casil Europe au Journal des Entreprises. Concernant la procédure juridique en cours, c'est plutôt une affaire de mois."

Le montant de la transaction connu à l'issue de la vente

La deuxième étape concerne en effet le règlement du litige qui entoure le processus de privatisation engagé en 2014. Le mois dernier, la cour administrative d'appel de Paris a annulé la vente sur le principe, pour non-respect du cahier des charges. C'est désormais le tribunal de commerce de Paris qui doit se prononcer. Décision contre laquelle l'Etat s'est pourvu en cassation la semaine dernière, ajoutant une nouvelle étape au processus judiciaire. "Dans ce délai, Casil Europe reste investi dans son rôle d'actionnaire principal", souligne le porte-parole du groupe chinois, qui précise que le montant de la transaction ne sera dévoilé qu'à l'issue du processus de vente. En 2015, Casil Europe avait versé 308 M€ pour devenir actionnaire majoritaire d'ATB.

Pour Eiffage, des "complémentarités" évidentes

Lors de la présentation de ses résultats 2018, le 27 février dernier, Eiffage a précisé les contours de ses projets d'investissements dans les aéroports régionaux français, à Toulouse donc, mais aussi à Lille. Marc Legrand, président des Concessions au sein du groupe, a mis en avant plusieurs "complémentarités" : "Eiffage a un certain nombre de compétences pour exercer ce métier, que ce soit dans la pratique des concessions, les travaux, et notre activité d'aménageur." Le dirigeant a aussi relié l'acquisition des aéroports au poids économique du groupe de BTP dans ces régions : un milliard d'euros de chiffre d'affaires dans les Hauts-de-France, 600 millions d'euros en Occitanie.

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