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A la tête de l'IRT Saint-Exupéry, Geneviève Fioraso va devoir renouveler le modèle économique
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A la tête de l'IRT Saint-Exupéry, Geneviève Fioraso va devoir renouveler le modèle économique

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Succédant à Gilbert Casamatta à la présidence de l'IRT Saint-Exupéry, l'ancienne ministre de la Recherche Geneviève Fioraso devra intégrer de nouvelles sources de financements, liées notamment aux appels à projets européens.

La nouvelle présidente de l'IRT Saint-Exupéry Geneviève Fioraso, lors du passage de relais avec son prédécesseur Gilbert Casamatta (à droite) le 28 mars à Toulouse, en présence du directeur de l'institut Ariel Sirat — Photo : © Paul Falzon / Le Journal des Entreprises

C'est la fin d'une époque pour l'IRT Saint-Exupéry, avec le départ de son président fondateur Gilbert Casamatta, après deux mandats de trois ans. Depuis sa création en 2013, l'institut toulousain a vu ses effectifs passer de 5 à 300 personnes et son budget atteindre 40 M€, sans oublier l'installation dans l'écrin du B612 à Montaudran.

Pour remplacer Gilbert Casamatta, le conseil d'administration de l'IRT a choisi Geneviève Fioraso, ancienne ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Et la feuille de route de la nouvelle présidente est déjà bien remplie, à commencer par le financement.

Après Montréal, une antenne de l'IRT à Bruxelles ?

Le renouvellement de l'aide de l'Etat pour la période 2020-2025 a en effet été conditionné à l'évolution du modèle économique des IRT : fini le 50-50 entre les subventions publiques et les contributions des industrielles, un tiers du budget doit désormais venir de financements compétitifs type appels à projets européens. « Nous devrons avoir une présence plus forte à Bruxelles, mais aussi une plus grande ouverture à l'international », a indiqué Geneviève Fioraso. L'ouverture prochaine d'un bureau à Montréal, dans le cadre du projet franco-canadien Deel, contribue à cette stratégie de diversification.

L'autre priorité de la nouvelle présidente sera de « davantage intégrer les organismes publics de recherche ». « La force de l'innovation est de sortir les acteurs des logiques de silos, assure Geneviève Fioraso. Le projet Aniti sera l'occasion de resserrer les liens entre la recherche et le monde académique. » La labellisation finale du projet toulousain d'institut sur l'intelligence artificielle est attendue pour les prochaines semaines.

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