« Nous voulons que la French Tech Toulouse soit un hub qui flèche les services existants - catalyseurs, subventions - afin d’orienter les start-up dans leurs choix et combler les trous dans la raquette », image Sandrine Jullien-Rouquié, présidente de l’association French Tech Toulouse et dirigeante de l'entreprise toulousaine Ludilabel.
Labellisée capitale French Tech en avril 2019, la French Tech Toulouse se veut ainsi complémentaire des structures et organismes déjà utiles aux jeunes pousses sur un périmètre d’une heure autour de la Ville rose. Huit de ces catalyseurs sont déjà membres du programme French Tech et on en dénombre localement une trentaine.
Jusqu'à 500 start-up susceptibles de rejoindre la French Tech Toulouse
Avec la constitution d'un conseil d’administration et la nomination d'un nouveau directeur délégué - Alexis Janicot, en poste depuis novembre - l’association a donné le 20 janvier le top départ des adhésions officielles. « Nous visons entre 200 000 € et 300 000 € de budget de fonctionnement annuel, financé à 50 % par les collectivités territoriales - l’État déjà engagé, la Région, le Sicoval et Toulouse Métropole en discussions - et à 50 % par les cotisations, expose Thibault De Bouville, directeur financier de Delair et un des neuf entrepreneurs membres du conseil d’administration. Lors de la labellisation, nous avons reçu le soutien de plus de 230 start-up et estimons entre 300 et 500 le nombre de jeunes pousses susceptibles de nous rejoindre ».
La cotisation vaut entre 50 et 200 € pour une start-up, 1 000 € pour une PME ou un catalyseur, et 5 000 € pour les grands comptes. EDF est la première grande entreprise à adhérer.
Un « Observatoire des start-up »
« Nous avons fait le choix de déployer tous les dispositifs nationaux de la French Tech sur le territoire toulousain, auxquels s’ajoutent des actions spécifiques à notre association », souligne la présidente Sandrine Jullien-Rouquié. Dans le volet national, French Tech Toulouse reprend le French Tech Tremplin pour lequel quatre dossiers sont sélectionnés : StreamShop, Dr. Conso, Divido pass et PaySika. Les dispositifs French Tech Visa, Bourse French Tech, French Tech Central ou FT120 sont également repris. À noter qu’en plus de Sigfox déjà membre du Next40, EasyMile et Ilek viennent d’intégrer le nouveau programme gouvernemental FT120.
Localement, l’association souhaite lancer un « Observatoire des start-up » basé sur une réunion bimensuelle de représentants de jeunes pousses (DRH, directeur marketing…). « « Cela permettra de cartographier les entreprises ainsi que leurs besoins sur l'international ou les financements », note Cédric Giorgi, ancien de chez Sixgfox. En outre, French Tech Toulouse compte s’appuyer sur le Deep Tech Tour, qui sera le 21 février dans la Ville rose, pour expliquer aux dirigeants comment extraire et contractualiser les recherches et brevets issus des laboratoires pour un usage concret en entreprise.