Les créateurs
Les deux cofondateurs d’Infogreen Factory sont d’anciens cadres de l’industrie numérique, avec un profil commercial pour Christophe Pham, et une expérience de direction technique pour Denis Didier. Au fil des années, ils prennent conscience de l’impact sociétal et écologique du secteur, déjà générateur de 4 % des émissions de gaz à effet de serre selon une étude du think tank The Shift Project. Infogreen Factory naît en juillet 2020 de la volonté de sensibiliser et accompagner les entreprises vers une stratégie numérique responsable. "On pense souvent à la question des matériels informatiques, dont seulement 30 % sont recyclés ou valorisés, constate Christophe Pham. Mais la problématique concerne aussi le software : pour les logiciels neufs, 60 % des fonctionnalités développées ne sont pas utilisées, et pour les plus anciens, ils sont rarement décommissionnés et continuent à tourner sur les serveurs, à envoyer des requêtes…"
Le concept
La start-up est déjà active sur une mission d’évaluation du niveau de maturité des entreprises : un diagnostic indispensable pour décider des actions prioritaires. Elle propose aussi des formations et des outils pour sensibiliser les équipes, et peut accompagner les dirigeants dans la rédaction de charte ou de guide de bonnes pratiques. "Si beaucoup d’entreprises n’ont pas conscience de leur impact numérique, les plus grands groupes et les universités commencent à s’y intéresser dans le cadre de leur politique RSE. Nous allons aussi être aidés par les évolutions législatives, avec l’intégration progressive de critères de réparabilité et de durabilité pour les matériels", se félicite Christophe Pham.
Les perspectives
En 2021, Infogreen Factory va développer une mission de délégation pour aider les entreprises à adopter une démarche d’écoconception de leurs solutions logicielles. Cibles prioritaires : les ESN et les éditeurs. "Un logiciel écoconçu est généralement plus condensé et plus propre que des solutions multipliant les fonctionnalités inutiles. Il permet à la fois un retour sur investissement plus rapide et une meilleure sécurité", plaide Christophe Pham. La start-up réfléchit déjà à mettre un pied à Paris et à Lyon. Elle a aussi intégré le programme Disrupt Campus Toulouse, positionné sur la transformation numérique des entreprises, afin de développer son propre outil de mesure de l’impact environnemental des outils numériques, notamment sur les gaz à effet de serre.
