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Hemeria prend une nouvelle dimension en acquérant Cnim Air Space
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Hemeria prend une nouvelle dimension en acquérant Cnim Air Space

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Le groupe toulousain Hemeria acquiert le spécialiste des ballons stratosphériques Cnim Air Space et renforce ainsi son offre pour les missions stratégiques de ses clients du spatial et de la défense. En forte croissance, il investit et prévoit d’autres opérations de croissance externe.

Le groupe toulousain Hemeria opère dans les domaines du spatial et de la défense — Photo : Hemeria

Le groupe toulousain Hemeria (300 collaborateurs, CA prévisionnel 2022 : 50 M€), qui conçoit et fabrique des équipements et systèmes technologiques pour les marchés de la défense et de l’industrie spatiale, vient d’acquérir la société Cnim Air Space (70 collaborateurs, CA : 10 M€), basée à Ayguesvives (Haute-Garonne), qui devient Hemeria Airship. Hemeria Invest, la holding du groupe, prend 85 % du capital de ce spécialiste des aérostats gonflés à l’hélium, 15 % revenant au fonds souverain Definvest du ministère des Armées, géré par Bpifrance. Hemeria Airship développe et fabrique des ballons, des dirigeables et des diri-drones. Ceux-ci assurent des missions aussi variées que le transport de charges ou de passagers, la collecte de mesures scientifiques en haute ou très haute altitude, la surveillance de zones à fort enjeu sécuritaire, l’observation des perturbations climatiques de la Terre, la surveillance automatique d’infrastructures telles que pipelines, réseaux de transports ou électriques, ou le relais de télécommunications. La société conçoit et fabrique également des protections thermiques de satellites.

13 500 m2 de locaux en France

Par cette acquisition, Hemeria ajoute une nouvelle corde à son arc et va pouvoir proposer de nouveaux services de collectes de données, avec des systèmes complémentaires à ses nanosatellites qui opèrent à plus basse altitude. “Les ballons, c’est le maillon de la chaîne qui manquait à notre offre, se félicite Nicolas Multan, le directeur général d’Hemeria. Sous un ballon, on peut mettre de l’optique, un système de télécommunication, ou encore un système d’écoute pour les missions stratégiques de nos clients.” Il détaille : “Dans le spatial, nous faisons des sous-équipements satellitaires (panneaux composites, câblages électriques et couvertures thermiques). Nous produisons aussi des nanosatellites de 30 à 100 kg. Pour la défense, nous développons des systèmes de trajectographie, des tourelles qui permettent de suivre et de caractériser le domaine de vol des objets véloces (fusées, missiles, avions de chasse). Nous avons aussi une activité d’équipement électronique embarquée, notamment pour les sous-marins nucléaires, et de maintien en condition opérationnelle de systèmes radars.”

100 M€ à l'horizon 2025-2027

Présent à Toulouse, Villebon-sur-Yvette (Essonne) et Angoulême (Charente), le groupe Hemeria dispose de 13 500 m2 de locaux. Il a récemment investi 2 millions d’euros dans 1 200 m2 de salles blanches supplémentaires, dont 800 m2 fonctionnent depuis le début de l’année et 400 m2 sont en cours de construction, pour un total de 3 000 m2, auxquels il faut désormais ajouter les 700 m2 de Hemeria Airship. Financé sur fonds propres, le groupe recrute 25 personnes actuellement. En juin, il a aussi lancé sa propre start-up, BWI (Blue intelligence water), destinée aux services dans le domaine de l’hydrologie. D’autres opérations de croissance externe sont envisagées, “probablement en 2023”, révèle Nicolas Multan. À l’horizon 2025-2027, le groupe Hemeria prévoit de réaliser 100 millions d’euros de chiffre d’affaires.

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