
Depuis son lancement en 2004 à Toulouse, Mediameeting est devenu le leader européen du marché du « voice business » : la PME de 200 salariés, pour un chiffre d’affaires de 10 M€, produit des podcasts, web radios et émissions live pour les entreprises partout en France, dont la moitié des groupes du CAC 40.
« L’égalité professionnelle est inscrite dans notre ADN depuis la création : à poste équivalent, nous pratiquons les mêmes salaires à l’euro près, indique Anne-Marie de Couvreur, l’une des trois cofondatrices de Mediameeting. Cet engagement se retrouve dans la politique d’embauche, qui se base à 70 % sur les savoir-être, puis par le parcours d’intégration qui met les valeurs au cœur de la posture professionnelle. »
Depuis trois ans, la PME pratique aussi le co-recrutement, c’est-à-dire la participation des équipes au choix de leurs futurs collègues. Une pratique qui vise à réduire le risque de comportements discriminatoires, notamment sur la base du genre.
Surreprésentation masculine à la direction
Mediameeting n’a pas encore réalisé son index de l’égalité femmes-hommes, mais dispose d’un bilan social qui confirme la stricte égalité salariale à poste égal.
Le document met aussi en lumière une différence nette de rémunération moyenne entre les hommes, aux alentours de 3 000 euros mensuels, et les femmes qui plafonnent à 2 360 euros. Cet écart s’explique par une surreprésentation des femmes dans des fonctions support, moins bien rémunérées : accueil, comptabilité, RH… Une difficulté également pointée du doigt par l'entreprise de services O2 Care Services, au Mans.
« Femmes ou hommes, l’enjeu c’est d’aller vers le besoin des gens pour faciliter la prise de responsabilités. »
« L’un de nos enjeux est de favoriser l’accès des femmes à des postes plus élevés dans l’entreprise, pointe Anne-Marie de Couvreur. Elles représentent déjà près de 80 % du management intermédiaire (cheffes de projet, directrices de programme), mais nous ne sommes, par exemple, que deux femmes sur les huit membres du big board qui pilote l’entreprise. »
La société s’est dotée d’outils d’évaluation très poussés pour objectiver au maximum la mesure de performance et les mécanismes d’évolution (promotions, primes). Et elle n’a pas hésité à prendre en charge des frais de garde pour permettre à l’une de ses cadres dirigeantes d’intégrer le board. « Le dispositif a depuis été étendu à l’un de ses collègues homme, précise Anne-Marie de Couvreur. Femmes ou hommes, l’enjeu c’est d’aller vers le besoin des gens pour faciliter la prise de responsabilités. »