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DMS lance un projet industriel dans l'imagerie médicale mobile
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DMS lance un projet industriel dans l'imagerie médicale mobile

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Connu pour ses tables de radiologie, le groupe gardois DMS va démarrer le développement de deux nouveaux systèmes mobiles d’imagerie médicale, avec le soutien du plan France Relance. L’opération se traduira par la création de 25 à 30 emplois dans les trois ans.

Fabricant de tables de radiologie, le gardois DMS s'oriente aussi vers la production de systèmes mobiles d'imagerie — Photo : Edouard Hannoteaux/DMS

Fabricant d'équipements de radiologie (tables et plateforme logicielle) et d’ostéodensitomètres, le groupe DMS (150 salariés, CA 2020 : 32,1 M€) s’oriente vers un nouveau type de production dans l’imagerie médicale : les équipements mobiles. L’entreprise basée à Gallargues-le-Monteux (Gard) lance un projet industriel visant à produire un système de radiographie classique, pour le contrôle du Covid-19 et des maladies pulmonaires, et un deuxième système de radiographie interventionnelle, utilisable lors d’une opération chirurgicale.

Selon Samuel Sancerni, directeur général du pôle imagerie de DMS, la crise sanitaire a fait émerger de nouveaux besoins en matière de mobilité. "Jusqu’à l’apparition du Covid-19, on amenait les patients vers le plateau technique où se trouve l’imagerie. Avec la crise sanitaire, on s’aperçoit qu’il est problématique de les placer à côté de malades contagieux, si bien qu’on crée de nouveaux parcours de soins pour déplacer l’imagerie vers le patient", explique-t-il.

Une nouvelle gamme à valeur ajoutée technologique

Le projet, qui nécessitera un cycle de R & D de trois ans intégrant la phase de certification réglementaire, prendra place au sein de la nouvelle usine de DMS située à Gallargues, opérationnelle depuis la fin 2020. Il se traduira par l’embauche de 25 à 30 nouveaux collaborateurs dans les trois ans. L’opération, qui vient d’être lauréate du plan France Relance, bénéficiera d’une subvention dont le montant reste à préciser.

Par ailleurs, ce projet prendra une dimension collaborative, DMS prévoyant de solliciter l’expertise de sa chaîne de sous-traitants et de partenaires (80 entreprises et laboratoires potentiellement concernés) pour développer les nouveaux produits. Des collaborations dans le design et la conception mécanique sont évoquées, à court terme. "Il existe des systèmes similaires dans le monde, mais pas fabriqués en France et pas équipés des innovations que nous comptons intégrer en termes de technologie sans fil, de fonctionnement sans contact et de miniaturisation notamment", détaille Samuel Sancerni.

Un moteur dans l’émergence d’une nouvelle filière ?

En effet, DMS situe son projet dans le cadre d’une initiative lancée par l’ex-Premier ministre Édouard Philippe avec la création des Comités stratégiques de filière, destinés à relancer l’industrie française. Les travaux sont en cours pour faire émerger une filière française de l’imagerie médicale et la PME gardoise, qui dispose d’un outil industriel de 5 500 m2 flambant neuf, propose d’y jouer un rôle moteur. "C’est une filière éclatée, qui compte en majorité des start-up, très nombreuses. Bien que positionné dans l’imagerie conventionnelle à l’origine, DMS dispose du poids industriel pour être un agrégateur facilitant le développement, la production mais aussi l’export de nouveaux produits", imagine Samuel Sancerni.

À son propre niveau, DMS prévoit aussi de fabriquer ces produits en marque blanche pour les trois grands opérateurs mondiaux avec qui elle est déjà sous contrat (Carestream, Canon-Toshiba et Fujifilm), ou bien pour le compte d’autres clients situés dans les 140 pays où elle exporte. Le groupe gardois ambitionne, à terme, de porter son chiffre d’affaires de 32,1 à 60 millions d’euros.

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