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Cybersécurité : après l'ingénierie et l'e-learning, Scassi devient éditeur de logiciels
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Cybersécurité : après l'ingénierie et l'e-learning, Scassi devient éditeur de logiciels

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Scassi est spécialisé dans l'ingénierie en cybersécurité et propose depuis 2017 du e-learning à travers la société spin-off Phosforea. À présent, le labégeois devient éditeur de logiciels et surfe sur la vague de l'internet des objets avec des produits inédits, connectés et 100 % cybersécurisés.

En plus de ses prestations d'ingénierie en cybersécurité, Scassi propose des formations sur la gestion des cyberattaques. — Photo : Scassi

Diversification. C’est le mot d’ordre du groupe d’ingénierie en cybersécurité Scassi (55 collaborateurs ; CA 2019 : 5,5 M€), qui depuis sa création en 2005 à Labège enrichit sans cesse son offre. L’entreprise réalise 80 % de son chiffre d’affaires par la sécurisation de systèmes critiques, complexes et embarqués pour la navigation aérienne, le spatial, le nucléaire, le maritime ou encore l’automobile.

Scassi protège également les systèmes d’information plus classiques et est, par exemple, certifié pour labelliser les acteurs monétiques et lutter contre la fraude par carte bancaire. Mais la société se bat sur tous les fronts, et propose à présent des formations, et depuis très récemment de l’édition de logiciels et des produits connectés.

L’importance du facteur humain

"Il y a trois ans, j’ai créé Phosforea, consacré au facteur humain, pour former les collaborateurs de nos clients aux risques des cyberattaques, raconte Laurent Pelud, fondateur et PDG de Scassi. Nous prodiguons des formations en e-learning ou en présentiel sur la manière dont il faut gérer une cyberattaque". La société spin-off représente 10 salariés du groupe et a généré un million d’euros de chiffre d’affaires en 2019. Les collaborateurs de Saint-Gobain, Michelin ou encore du Cnes ont déjà été formés aux bonnes pratiques d’usage de leurs systèmes d’information.

Photo : Scassi

Par ailleurs, la dernière née de la famille Scassi se prénomme June Factory. Grâce à cette deuxième société spin-off, l’entreprise labégeoise se lance dans l’édition de logiciels de cybersécurité. "Nous distribuons trois suites logicielles sous notre marque propre : ce sont des produits que nous utilisons également", précise Laurent Pelud.

La première suite, AudiTool, est un produit ergonomique dédié à la réalisation et à la manipulation de référentiels d’audits. La seconde, commercialisée sous forme de preuve de concept et dont la version définitive est prévue pour mi-2021, s’appelle Passed et permet une modélisation graphique facile et rapide des cyberattaques pour le test des systèmes de protection.

Attaquer le secteur de l’IoT

Enfin, le troisième produit est lié au secteur de l’internet des objets (IoT), auquel Scassi est en train de s’attaquer. "J’ai racheté le toulousain Snootlab en 2019 pour mettre un pied dans le domaine, raconte le fondateur de Scassi. De plus en plus d’entreprises sont protégées techniquement - avec notre savoir-faire en ingénierie cyber - et humainement - par les formations Phosfeorea. Mais le sujet de demain, ce sont les composants IoT : toujours plus d’éléments sont connectés aux systèmes d’informations et les hackeurs peuvent s’infiltrer par ce biais".

La June Factory vient donc de lancer le premier produit connecté pour le BTP et la logistique 100 % cybersécurisé. Le boîtier IoT effectue des mesures et remontées d’information, et est déjà utilisé dans 400 grues du groupe Vinci Construction. Scassi prépare également Datalogger, un tableau de bord connecté cybersécurisé qui permettra de relever les paramètres de fonctionnement, de température et d’hygrométrie de data centers mobiles ou fixes. À noter que Scassi est à l’origine du label Smart & Secure IoT diffusé par le cluster Digital 113 depuis cet été.

Le groupe Scassi prévoit 35 % de perte de chiffre d’affaires en 2020 en raison de la crise liée à l’épidémie de Covid-19. Toutefois, l’entreprise espère reprendre ses activités à 100 % au premier trimestre 2021, et continue son développement à l’international. Un nouveau fief à Valence vient compléter les implantations madrilène (15 % du chiffre d’affaires du groupe) et parisienne, et c’est dans cette ville que Scassi envisage à terme de rassembler la totalité de sa R & D.

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