La crise sanitaire du coronavirus et la mise en place de mesures de distanciation sociale sont une opportunité pour la start-up toulousaine Boks de déployer son système : des consignes connectées et sécurisées, adaptées à la livraison de colis à domicile sans contact. « Nous équipons en urgence 4 résidences étudiantes de la région parisienne, soit environ un millier de logements, avec une vingtaine de nos consignes collectives », confie Adrien Oksman, président et cofondateur de Boks. Elles seront opérationnelles d’ici le 20 avril.
Faciliter les livraisons à domicile
« Nous ne fonctionnons pas tout à fait à la normale, principalement du fait des difficultés que rencontrent certains de nos fournisseurs français pour maintenir leurs productions », reconnaît le chef d’entreprise. « Mais nous constatons que notre solution répond aux besoins de faciliter les livraisons à domicile », se félicite Adrien Oksman.
Les consignes connectées de Boks sont pilotées par une application mobile qui permet à l’utilisateur de générer un code à usage unique à destination du livreur et de récupérer son colis grâce à un accès en Bluetooth. Plusieurs bailleurs sociaux et quelques grands noms de l’immobilier (Vinci Facilities, CDC Habitat, Constructa ou Eiffage) ont déjà été séduits et proposent ce service en sites pilotes, principalement en région parisienne.
Cibler l’habitat individuel
De quoi être optimiste, d’autant que la start-up toulousaine, créée en 2017, a déjà réussi à boucler une première levée de fonds de 1,2 million d’euros le 31 mars. Une opération accompagnée par des business angels tels que Jonathan Benhamou et Clément Buyse, fondateurs de PeopleDoc, Notus Technologies, holding du président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, et Clément Alteresco, fondateur de Morning Coworking, ainsi que par Bpifrance.
L’ambition est maintenant d’accélérer le déploiement un peu partout en France. Après l’habitat collectif, Boks compte s’adresser dès les prochaines semaines à l’habitat individuel, avec un format plus adapté. L’objectif de la start-up et de sa dizaine de salariés est de totaliser un millier de consignes connectées d’ici fin 2020, contre une centaine à l’heure actuelle, et de passer le cap des 10 000 unités installées dans un délai de deux à trois ans.
