Directeur régional de la Banque de France en Occitanie depuis 2019, Stéphane Latouche s’envolera le 27 mars 2023 pour Singapour. Il prendra officiellement la direction du bureau de représentation de la banque pour la région Asie-Pacifique le 30 mars. Ouvert en 2020, et fort d’une dizaine de personnes, ce bureau est la deuxième implantation de la Banque de France à l’étranger, après New York en 2010. À Singapour, Stéphane Latouche gérera les réserves de change et conduira l’analyse économique et financière des pays de la zone Asie-Pacifique. Après une période de “tuilage” et un intérim assuré par Jean-Marc Serrot, directeur régional adjoint, Christine Bardinet lui succédera officiellement le 3 avril, prenant la tête d’un effectif de 330 personnes, que 25 recrutements viendront compléter en 2023.
Une parenthèse à Budapest
La nouvelle directrice régionale de la banque centrale française en Occitanie se décrit comme “un pur produit de la Banque de France”, qu’elle intègre en 1998, commençant sa carrière à Strasbourg. Ses différentes fonctions la conduisent à développer des systèmes de paiement puis à s’occuper de consumérisme bancaire, notamment au travers des moyens de paiement destinés aux populations fragiles. Une parenthèse la mène à Budapest au début des années 2000, où elle travaille à l’ambassade de France, notamment sur la privatisation des secteurs économiques hongrois. Elle rejoint en Hongrie son mari Fabien Bardinet, qui évolue à l’époque chez Sofinco. Installé depuis trois ans à Toulouse, ce dernier est aujourd’hui vice-président d’Airbus, directeur de l’automatisation et de la robotique.
Mobilité interne
Devenue par la suite chef de cabinet de la direction générale des statistiques, Christine Bardinet occupe, depuis 8 ans, la fonction de directrice générale adjointe des ressources humaines au siège, à Paris. “Je suis ravie de retourner dans le réseau, confie-t-elle. À la Banque de France, la mobilité interne est dans notre ADN. Il n’est pas courant qu’un membre du siège vienne en direction régionale mais c’est ce que nous souhaitons développer. J’ai à cœur de retrouver certains métiers que j’avais un peu quittés comme la cotation, le surendettement ou la caisse. J’ai beaucoup entendu parler des sujets du réseau parce que j’étais au CSE central de l’entreprise.” Passée par l’Institut des hautes études de défense nationale et réserviste, Christine Bardinet suivait notamment ces derniers mois le dossier des retraites des personnels de la Banque de France, dont le régime spécial est appelé à disparaître au 1er septembre dans le cadre du projet de réforme.
Marque employeur
Depuis six ans, elle a surtout œuvré à la construction de la marque employeur de la banque qui recrute 500 personnes en France cette année, et qu’elle résume par cette formule : “Il y a mille et un métiers à la banque, il y a en a forcément un pour vous.” “D’un recrutement exclusif par concours, nous avons évolué vers un mode de recrutement plus classique, par contrat, explique-t-elle. Nous sommes sur Glassdoor, sur Indeed, nous faisons même des escape games pour trouver des compétences rares. Il y a une certaine tension sur les compétences que tout le monde cherche aujourd’hui, dans la cybersécurité par exemple. Nous avons aussi régionalisé les concours de recrutement des employés.”
