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Bosch supprime près de 800 postes dans l'Aveyron
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Bosch supprime près de 800 postes dans l'Aveyron

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Coup de tonnerre à Rodez, dans l'Aveyron, où l'équipementier automobile Bosch va réduire ses effectifs à 500 salariés d’ici 2025, contre 1 320 aujourd’hui. Le groupe promet d’amortir le choc social par des dispositifs de préretraite et de départs volontaires.

L’usine Bosch de Rodez emploie à l’heure actuelle près de 1 320 personnes : les effectifs vont être ramenés à 500 personnes d’ici 2025 — Photo : Bosch

L’annonce était redoutée par les salariés de l’usine Bosch de Rodez (Aveyron), mobilisés depuis plusieurs années pour la défense de leur site. L’équipementier a annoncé le 5 mars sa volonté de ramener d’ici à 2025 ses effectifs à 500 personnes dans cette usine spécialisée dans la production d'éléments mécaniques pour moteur diesel, avec une garantie de l’emploi jusqu’à 2027. Selon un décompte rapporté fin novembre par des élus locaux, le site de Rodez emploie à ce jour 1 320 personnes : plus de 60 % des postes sont donc amenés à disparaître. Une première vague de départs volontaires doit déjà porter les effectifs à 1 100 salariés à horizon 2022. Pour rappel, en 2005, 2 000 salariés travaillaient encore sur le site.

Préretraite et départs volontaires

Dans un communiqué de presse, le groupe allemand justifie ces coupes par l’écroulement du marché automobile et "le recul continu des immatriculations de véhicules diesel", notamment en France où leur part de marché a été divisée par deux en moins de dix ans. Il affirme aussi "sa volonté de maintenir l’activité industrielle du site de Rodez et souhaite le faire évoluer dans les six prochaines années pour assurer son avenir", précise Heiko Carrie, président de Bosch France Benelux. Dispositifs de préretraite et plan de départs volontaires doivent contribuer à éviter les départs contraints, indique encore la direction.

Accord de transition

En juillet 2018, le groupe Bosch et les représentants du personnel avaient signé un accord de transition visant à diversifier les activités du site de Rodez et laisser émerger un nouveau projet industriel pour le site d’ici la fin 2021, suivi de l’arrivée d’une nouvelle direction portée par le chef d’établissement Patrick Meillaud. L’objectif était alors d’engager des diversifications dont Bosch juge dans son communiqué de presse qu’elles n’ont "jusqu’à présent pas encore porté tous leurs fruits". Début 2019, une première annonce avait été faite sur la création à Rodez d’une unité de production de barres de torsion utilisées pour les systèmes de direction.

Un projet flou pour l'avenir du site

Le groupe allemand continue à voir dans la diversification "un élément constitutif essentiel pour sécuriser l’emploi des 500 collaborateurs sur le site" après la garantie apportée jusqu’à 2027, mais sans préciser la nature des activités envisagées. La production de composants diesel va se poursuivre mais "en diminuant pour s’adapter au déclin de la demande". Bosch promet enfin "tout son soutien aux autorités locales dans le but de créer de nouvelles opportunités d’emploi pour la région de Rodez". Sans doute insuffisant pour calmer l’inquiétude des salariés et la colère d’un personnel politique très remonté ces deux dernières années par l’absence de clarification de Bosch sur l’avenir du site.

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