Hérault
Bio-UV mise sur la désinfection de surfaces au-delà du Covid-19
Hérault # Industrie

Bio-UV mise sur la désinfection de surfaces au-delà du Covid-19

S'abonner

L’entreprise occitane Bio-UV affiche 61 % de croissance en 2020. En essor sur ses activités historiques de désinfection de l’eau, elle prévoit d’accélérer la commercialisation de ses solutions de surface, lancées en 2020.

L'un des appareils de la gamme Bio-Scan, développée par le groupe Bio-UV, qui se décline aussi en robots autonomes — Photo : Bio-UV

Le fabricant occitan de systèmes de désinfection Bio-UV signe une excellente année 2020 au regard du bilan annuel publié le 8 avril : passant de 20 à 32,2 millions d’euros, le chiffre d’affaires est en forte hausse de 61 %.

Ces résultats découlent de plusieurs facteurs : la consolidation de l’entreprise écossaise Triogen (traitement de l’eau par ozone), rachetée en 2019, qui développe 9 millions d’euros de chiffre d’affaires ; la croissance du pôle d’activités terrestres, notamment les activités récréatives (désinfection pour piscines et spas) qui sont les plus rentables ; la bonne tenue de l’export, qui représente 70 % de l’activité globale. "Nous avons quasiment doublé notre force commerciale à l’international en deux ans, et nous continuons avec de nouvelles implantations à Dubaï, en Chine et en Pologne", annonce Benoît Gillmann, PDG de Bio-UV, une PME de 117 salariés basée à Lunel (Hérault).

De nouvelles perspectives ouvertes par la crise sanitaire

Sur la base de sa technologie historique (la désinfection de l'eau par ultraviolets), Bio-UV a lancé en 2020, en pleine crise sanitaire, une nouvelle offre d'activités terrestres baptisée "Bio-Scan". Celle-ci se décline en une gamme d’appareils à lampes, mais aussi en robots autonomes développés, depuis le début 2021, en partenariat avec la société béarnaise Kompaï Robotics.

La commercialisation du robot va démarrer en avril ou mai 2021. Plus globalement, Bio-UV veut faire de sa gamme Bio-Scan, robotisée ou pas, un des moteurs de sa croissance dans les années à venir, bien au-delà de la pandémie en cours. Un accord de distribution a été signé, en début d'année, avec le groupe Teamnet, actionnaire majoritaire de Kompaï Robotics, qui mobilisera une équipe d'une quinzaine de commerciaux pour diffuser cette offre vers de nouvelles cibles.

"Le Covid-19 est devenu une maladie nosocomiale. Il y aura un enjeu, chez les institutions et les entreprises, pour faire revenir en toute confiance leurs collaborateurs dans leurs locaux quand le travail en présentiel reprendra. L’intérêt des solutions robotiques est qu’elles permettent de traiter les surfaces et les instruments sans exposer le personnel", analyse Benoît Gillmann. Ce dernier évoque des pourparlers avec des établissements de santé (CHU, cliniques, Ehpad) mais aussi des industriels tels que le groupe Dassault.

L’évolution de la gamme BioSea

S’agissant de son activité maritime autour de la gamme BioSea, destinée à traiter les eaux de ballast (réservoirs permettant de stabiliser les bateaux en mer), Bio-UV fait état d’une année 2020 positive, malgré la mauvaise orientation du marché mondial en raison du retrait temporaire des armateurs. Avec un chiffre d'affaires de 14,6 millions d'euros, BioSea est en croissance de 44 %, via notamment la signature de gros contrats avec CMA CGM, Grimaldi Group ou Piriou.

Bio-UV se prépare à lancer une troisième version de BioSea, au second semestre 2021, qui lui permettra de toucher un nouveau segment de navires, avec des débits allant de 300 à 2 000 mètres cubes par heure. "L’avantage de BioSea 3 pour ces acteurs est qu’il sera plus économe à l’achat, et en termes d’espace occupé à bord", signale Benoît Gillmann.

La PME lunelloise affiche un objectif de 60 millions d’euros à horizon 2024. Elle programme une à deux opérations de croissance externe en 2021, dans ou hors d’Europe.

Hérault # Industrie # Banque # Services
Fiche entreprise
Retrouvez toutes les informations sur l’entreprise BIO-UV GROUP