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Avec sa machine de prototypage, Naxe associe impression 3D et précision de l'usinage
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Avec sa machine de prototypage, Naxe associe impression 3D et précision de l'usinage

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Créée fin 2019 dans le Tarn, Naxe a conçu une solution de prototypage trois en un, avec des outils d'impression 3D, d'usinage et de gravure laser. La start-up prépare pour cet été la production en série de sa machine.

Jordan Fortel a créé en 2019 Naxe, la première machine associant impression 3D, fraisage et gravure dédiée au marché professionnel — Photo : Paul Falzon / Le Journal des Entreprises

Les créateurs

Ingénieur de formation, Jordan Fortel découvre durant ses premières expériences professionnelles les potentialités de l’impression 3D, notamment pour le prototypage. Il constate aussi les limites de l’offre de fonctionnalités complémentaires pour les industriels, alors que sortent sur le marché grand public des machines polyvalentes mais de qualité insuffisante pour les professionnels. L’idée de l’entrepreneur, aujourd’hui âgé de 28 ans : créer un outil de prototypage associant la facilité d’usage d’une imprimante 3D et la précision du fraisage.

En octobre 2019, il crée Naxe en association avec deux PME tarnaises, qui apportent leurs compétences et complètent les fonds propres : le spécialiste de la mécanique de précision Usitech, qui accueille aussi la jeune pousse dans ses murs à Brens, et le concepteur et fabricant de systèmes électroniques Occion, Jordan Fortel assurant lui-même la brique logicielle. Ce schéma industriel assure à Naxe la maîtrise de ses coûts et de ses délais, avec une machine fabriquée à 80 % dans le Tarn. Les études de faisabilité sont financées par une bourse French Tech de Bpifrance.

Le concept

La machine de Naxe permet d’utiliser pour l’impression 3D l’ensemble des polymères du marché, au format standard. Le grand atout de la machine est de permettre le changement d’outil, sans avoir à déplacer la pièce : une garantie de précision au moment d’entamer le fraisage ou la gravure. Les usinages sont possibles sur le plastique donc, mais aussi le bois, l’aluminium et l’acier, avec une précision au centième de millimètre. La gravure se fait sur les plastiques, bois et métaux anodisés. "Une seule interface est nécessaire pour piloter ces trois outils, accessibles depuis un smartphone ou une tablette, pour rendre la solution la plus accessible possible, souligne Jordan Fortel. Nous visons une clientèle de professionnels ayant besoin de réaliser des prototypes de pièces mécaniques (bureaux d’études, designers, industriels) mais aussi les fablabs et les établissements de formation."

Les perspectives

Si le Covid a ralenti son plan de commercialisation, notamment avec l’annulation des salons dédiés à l’industrie, Naxe prépare pour cet été sa première production de série, avec une cible de 10 machines à livrer en septembre, pour un prix compris entre 17 000 et 20 000 euros pour une solution complète. L’objectif dans les douze mois suivants est de vendre 30 unités de sa solution, pour atteindre l’équilibre financier et doubler l’équipe, actuellement composée de Jordan Fortel sur la partie technique et d’une responsable marketing. "Le palier suivant sera de produire cinq à dix machines par mois, pour répondre à la demande émergente d’imprimantes 3D en France, notamment auprès des professionnels. Nous avons une longueur d’avance sur nos concurrents, avec une machine prête à l’emploi et la capacité d’assurer formation et services", pointe Jordan Fortel. Le président de Naxe mise aussi sur les subventions décidées dans le cadre de France Relance pour soutenir l’investissement dans l’industrie 4.0 et la fabrication additive, avec des prises en charge jusqu’à 40 %. La start-up entend développer ses ventes par des partenariats avec des réseaux commerciaux mais aussi via sa boutique en ligne.

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