Après Airbus, Figeac Aero et Nexteam engagent des plans sociaux
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Après Airbus, Figeac Aero et Nexteam engagent des plans sociaux

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Dans la foulée des grands donneurs d’ordres Airbus et Boeing, des entreprises de la sous-traitance aéronautique préparent une restructuration de leurs activités. Plusieurs centaines de postes sont déjà menacés chez deux ETI du Sud-Ouest, Nexteam et Figeac Aero.

Au sein de Mecafi, filiale du groupe Nexteam, 242 suppressions de postes sont annoncées parmi les 552 salariés de l’entreprise — Photo : DR

L’impact de la crise du marché aéronautique sur l’emploi industriel dans le Sud-Ouest se précise de semaine en semaine. Après Airbus, qui a annoncé le 30 juin 15 000 suppressions de postes, dont 5 000 en France, c’est au tour des entreprises de la supply-chain d’engager leur restructuration. Cette semaine, deux ETI emblématiques de la filière, Figeac Aero et Nexteam, ont annoncé leur intention de réduire leurs effectifs.

Des annonces en septembre chez Figeac Aero

Chez Figeac Aero, le PDG Jean-Claude Maillard a profité de la présentation de ses résultats annuels, ce 7 juillet, pour annoncer la préparation d’un « plan d’optimisation opérationnelle » impliquant des licenciements pour « adapter la structure de coûts au caractère durable de la crise ». Ayant son siège social dans le Lot, le sous-traitant, qui a multiplié ces dernières années les croissances externes et les créations de capacités dans les pays low cost, employait avant la crise 3 700 salariés pour un chiffre d’affaires de 445 millions d’euros. Sa direction annonce avoir déjà procédé à 600 départs, soit 30 % des personnels à l’étranger. Pour la France, l’ampleur et le calendrier du plan social devraient être annoncés au mois de septembre. Figeac Aero a parallèlement engagé la réduction du recours aux intérimaires et le non-renouvellement des contrats courts.

242 postes supprimés chez Mecafi (Nexteam Group)

Au sein de Nexteam (Lot-et-Garonne), des premières annonces ont été faites ce 8 juillet concernant la filiale Mecafi à Châtellerault (Vienne) : 242 suppressions de postes sont annoncées parmi les 552 salariés de l’entreprise, qui réalise 92 M€ de chiffre d’affaires, avec une ouverture des négociations cet automne. Né en 2015 de la fusion de plusieurs PME de la supply-chain, Nexteam est devenu l’un des modèles de la consolidation de la supply-chain autour d’ETI de taille critique. C’est cette solidité financière et industrielle qui lui avait permis d’acquérir en 2018 le groupe Mecafi, pour atteindre le cap des 1 500 salariés, pour 170 M€ de chiffre d’affaires.

Un accord de performance collective chez Aubert & Duval

Tout laisse penser que d’autres plans sociaux seront engagés dans les premières semaines parmi les entreprises sous-traitantes. D’autres ont choisi la voie des accords de performance collective (APC) pour garantir le maintien de l’emploi en échange d’une réduction des avantages acquis par leurs salariés. C’est le cas chez Derichebourg Aeronautics Services, où la direction faisait planer la menace d’un PSE de 700 personnes sur les 1 580 qui interviennent sur les chaînes d’Airbus, et plus récemment chez Aubert & Duval qui emploie 1 200 personnes à Pamiers (Ariège).

Les entreprises industrielles ne sont pas les seules à souffrir de la crise du marché aéronautique : services et ingénierie souffrent aussi d’une baisse drastique de leur niveau d’activité. Pour l’instant, seuls la société haut-garonnaise d’ingénieur Sogeclair (245 postes supprimés) et le prestataire toulousain CMT + (140 postes) ont officialisé leur PSE.

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